Journal de bord de l'Harmattan
Tue, 10 Nov 2009 20:24:00 - Osny
N° 28 - Au laboratoire GĂ©rard Verger



21H24 heure locale

Bonsoir Ă  tous,

Quelle journée intéressante !
J’ai passé la journée au laboratoire de Gérard Verger. Il se trouve que mon néphrologue, Christian Verger, a un frère biologiste. Celui-ci a bien voulu passer du temps sur le problème important qu’est le risque d’infection dû à la dialyse et que l’on appel « péritonite ».

En effet, à chaque dialyse, il faut connecter la double poche au cathéter et à la fin de la dialyse, effectuer la déconnection. Cela se fait dans de grandes conditions d’asepsie mais il existe toujours un risque de récupérer un germe et que celui ci se développe.

Si je fais une péritonite, je serais alerté par des symptômes, fièvre, mal au ventre et surtout le liquide que je récupère quand je vide mon ventre sera trouble.

La première chose sera de prendre, sur les conseils de mon néphrologue, des antibiotiques à large spectre. Il faudra ensuite essayer de déterminer s’il y a réellement une infection et si oui, quel est le germe responsable (Staphylocoque, streptocoque, Escherichia Coli, pseudomonas ou bacillus)

Une fois le germe identifié, il faudra faire un antibiogramme pour déterminer quel est l’antibiotique qui lutte le mieux contre ce germe afin d’injecter dans les poches cet antibiotique avant de me les infuser.

Tout d’abord c’est Gérard Verger qui m’a fait un cours sur les différents germes, les coques et les bacilles avec les particularités de chacun.

Un « kit » avait été préparé contenant tout ce qu’il faut pour constituer un petit laboratoire de biologie à bord de Harmattan.
Il y a des flacons Uri line, différentes boîtes de Pétri, un kit de coloration Gram, des tubes Oxi/ferm, des entérotubes, différents flacons, des petites pipettes en verre, des pipettes Pasteur, un kit de test Oxydase, un kit pour réaliser des antibiogrammes, des lames vierges pour le microscope …

C’est Cédric, ensuite, qui s’est chargé avec gentillesse et patiente de m’apprendre les manipulations. Encore merci Cédric.

C’était très intéressant. Il faut savoir ensemencer les substrats que l’on met ensuite à l’étuve. Pour cela j’ai à bord un deuxième réchauffeur de poche qui me sert en secours du principal et que je peux recouvrir avec mon four solaire. J’ai ainsi une étuve à 37°.

Au bout de 24 à 48 heures, on peut voir si cela a poussé. Sur le substrat, il y a des zones de différentes couleurs. Si cela a poussé sur telle couleur et pas sur telle couleur, on peu déjà tirer des conclusions. Ensuite, s’il y a des colonies, on peut faire une coloration de Gram et regarder au microscope. En fonction de ce que l’on observe, forme et couleurs, on avance dans la déduction.

Selon le germe, on peut ensuite être amené à faire une oxydase puis un oxyfermtube ou un antérotube. Ce sont des tubes magiques, comme des gros crayons, composés d’une douzaine de cases de différentes couleurs. On ouvre un bouchon et c’est comme un stylo bille. Il suffit de tremper le bout du stylo dans une colonie, d’enlever l’autre bouchon, de tirer sur la tirette métallique en tournant afin que toutes les cases soient bien ensemencées puis de mettre le tout dans l’étuve. Au bout de 24 heures, il suffit de comparer les couleurs avec un nuancier pour déterminer quel est le germe. C’est très visuel. Par exemple du rouge vif cela passe au jaune vif. Bon faut pas être daltonien !

L’antibiogramme n’est pas très compliqué lui non plus.

J’ai un peu simplifié mais en gros c’est les manips à effectuer. Je n’ai pas la prétention d’être devenu un biologiste après une journée de formation même si Gérard Verger et Cédric ont été très performants mais je devrais être capable de m’en sortir. De toute façon j’ai à bord deux téléphones satellites et je serais en liaison si un problème se présentait.

Voilà ma journée. Encore un grand merci à Gérard Verger et à Cédric pour cette formation et ce « kit grande croisière pour dialysé ».

Les parents d’enfants dialysés me demandent des précisions sur ce qui me dérange dans le don de rein par un donneur vivant.
Ce qui me gène c'est d'être le receveur. Je n'aurai aucun problème à donner un rein à un de mes proches si cela était nécessaire.
Par contre, dans mon propre cas, je ne veux pas déranger un de mes proches pour cela. J'estime que je suis très peu gêné par la dialyse et que cela ne mérite pas que je gène un de mes proches pour gagner quelques mois.

Ah ! J'allais oublier, la Capitainerie de Porto Calléro m'a téléphoné, les poches de dialyse sont bien arrivées, merci BAXTER et merci l'AURA. C'est un grand poids en moins pour moi.

Bon, il est tard, journée fatigante, je termine ma dialyse et vais me coucher.

A bientĂ´t

Jean Louis


"bon chance Ă  l'hostho


mercredi c'étaisla rentrée pour moi j'ai revu mes amis et mes prof

Ps: j'ai lu ton message bien sur que je vais continuer Ă  t'envoyer des commentairesje te laiiserai toujours des commentaire je ne t'oublierai jamais

Juju banana bis soigne toi bien ! bonjour Ă  la famille "


Envoyé par Jul!@ le 05-11-2009 à 18:16

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