Journal de bord de l'Harmattan |
Mon, 07 Feb 2011 12:00:00 - 98° 23’ 231E 07°57’ 786N N° 281 - La toilette de la Grande Dame
13H en France, 19 heures heure du bord, Sà -wà t-dii, bonjour à tous, Pour les Anglo-Saxons il y a « He » les hommes, « She » les femmes et « It » les objets. Mais bizarrement ils classent les bateaux dans les « She », les femmes. Et ils donnent toujours des noms de femme à leurs bateaux. Est-ce parce que les hommes tombent facilement amoureux de leur bateau, est ce parce qu’ils sont capables d’y laisser tout leur argent ? C’est vrai que le bateau est très souvent une maîtresse très exigeante. Pour ma part j’ai plutôt tendance à considérer Harmattan comme faisant partie du sexe male avec son goût pour l’aventure, son besoin de liberté et sa soif de découvrir les océans. Quoi qu’il en soit, c’est le moment de la toilette. Quel boulot ! Quelle chance également que Jacky soit là . L’opération consistant à racler l’ancien antifouling est très physique, il y a encore passé la matinée. Si j’avais dû le faire moi-même, avec mes capacités physiques bien diminuées, il m’aurait fallu beaucoup plus de temps. Pendant ce temps je me suis occupé des approvisionnements. Qu’il est efficace le petit Thaïe de chez Volvo Penta Phuket. Lorsque je suis rentré dans le magasin, il m’a tendu une courroie neuve, la bonne. Il m’avait vu arriver en tenant à la main ma vieille courroie. 100€ tout de même, je ne vais pas aller à Marseille pour rendre la pas bonne. Je n’aime pas le gâchis et cela me fâche un peu. Ensuite je m’occupe de la peinture. Il m’en faut dix litres, j’en trouve en bidons de 2,5 litres, quand la fille m’annonce le prix, 650€, je n’en crois pas mes oreilles, c’est plus cher qu’en France ! Le mythe comme quoi la vie n’est pas chère en Thaïlande est à revoir totalement. En général c’est un peu moins cher qu’en France mais pas énormément. J’achète également tout le petit matériel, anode, bacs à peinture, rouleaux, pinceaux, gants, peinture pour l’hélice, papier de verre, ruban de masquage …. Je m’occupe ensuite de la ligne de flottaison. C’est toujours cet endroit qui est le plus sale, il y a plein de barbe à enlever, de la mousse. Il est midi maintenant, il fait une chaleur épouvantable. Nous partons manger et au retour c’est dialyse et sieste en attendant que le cagnard passe un peu. Vers 15h30 nous prenons un taxi pour aller chercher mon artimon et ma capote. Les filles sont adorables, le travail excellent. Au retour nous nous arrêtons dans un supermarché où il y a de tout. Nous prenons deux ventilateurs car la nuit avec cette énorme chaleur, l’absence de vent et les moustiques nous ne dormons pas. Je trouve également une perceuse électrique et des forêts. Depuis mon départ de Marseille, je me dis en permanence que j’aurais dû emporter une perceuse. Voilà , il y en a une à bord maintenant. Pendant que je terminais la ligne de flottaison, Jacky à passé un coup de Karcher sur la sous marine, nous devrions avoir passé au moins la première couche demain soir. Ma dialyse se termine, je vous laisse là pour aujourd’hui. A bientôt Jean Louis |
|
© 2009-2024 Jean Louis Clémendot |