Journal de bord de l'Harmattan |
Sat, 14 Jan 2012 17:00:00 - 32° 04’E 28° 47’S N° 407 - Harmattan prĂŞt Ă appareiller
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour Ă tous,
Premier travail, ce matin, terminer les injecteurs. Maintenant, il faut remonter les tuyauteries. Pas facile avec mes doigts courts et gros. Comme j’aimerais à cet instant avoir des mains de chirurgien. A travers une forêt de tuyaux il faut aller fixer les canalisations de retour de gasoil en insérant de chaque côté une petite rondelle en cuivre sachant que je ne peux me permettre d’en perdre une car je n’ai pas de rechange.
Finalement j’arrive avec deux longues tiges pour brochette, en acier, à trouver une technique et en milieu de matinée la canalisation de retour est remontée. Je fixe alors sur la pompe et sur les injecteurs les canalisations d’arrivé de gasoil. Je ne les serre pas dans un premier temps sur les injecteurs comme me l’à préciser mon ami Richard.
Je n’ai plus qu’à actionner le démarreur pour que le système se purge. Quand le gasoil commence à apparaître sur la tête des injecteurs, je sers les écrous. Commence alors une longue période de doute. J’actionne le démarreur pendant une dizaine de secondes toutes les dix minutes pour qu’il ne chauffe pas trop. Pendant très longtemps il ne se passe rien et je dois avouer que je suis un peu inquiet, puis il commence à y avoir quelques explosions et il faudra encore de nombreuses tentatives pour qu’enfin le moteur tourne rond.
Je suis immédiatement surpris par le nouveau bruit de mon moteur, il ne claque plus, il ronronne gentiment, on pourrait penser qu’il s’agit d’un moteur électrique. Quel bonheur et quelle bonne idée d’avoir pris la décision de changer ces injecteurs. Je repars totalement confiant pour terminer ce tour du monde.
Je constate cependant que mon ralenti est très élevé, de l’ordre de 1100T/mn. Pas normal ! Je descends dans la salle machine et constate que le ressort qui referme le boisseau sur la pompe à injection est cassé. Ce n’est pas très grave, ce n’est pas une vrai panne mais cela me chagrine quand même. Je cherche sur Internet mais il n’y a pas de concessionnaire Volvo Penta à Richards Bay. Il va falloir que j’attende d’être au Cap pour réparer. Je vais bricoler quelque chose avec un bout et une poulie.
Cet après-midi, je suis allé me renseigner sur la possibilité de sortir Harmattan au moyen de la remorque équipée d’un bord vertical. C’est possible, mais il faut attendre les prochaines grandes marées vu le tirant d’eau du bateau. Il faut compter une dizaine de jours ! Je ne réfléchie même pas, j’espère que dans dix jours je serais à Cap Town, le carénage peut attendre jusque là .
Je décide alors d’appareiller lundi soir ou mardi matin si la météo est clémente en ce début d’année. Je n’ai plus que quelques bricoles à faire. J’ai remis en place l’instrument girouette anémomètre. Demain je vais monter en haut du mat pour fixer l’aérien. J’ai bien avancé cet après-midi la fixation du radiateur qui s’était arraché dans le gros temps, je le finirai demain matin.
J’ai également passé une partie de l’après-midi à effectuer de nombreuses vérifications. En particulier je me suis assuré que le « cluch » de mon pilote fonctionnait correctement et ne s’était pas à nouveau grippé.
Lundi matin, il va falloir que je fasse un approvisionnement en vivres frais pour une bonne semaine. Si la météo est avec moi j’aimerai aller jusqu’à Cap Town sans faire escale car en Afrique du Sud, il faut effectuer les formalités d’entré et les formalités de sortie dans chaque port. C’est très contraignant.
Demain, dimanche, comme je vais avoir un peu de temps, je vais essayer de réviser mon moteur hors bord qui n’a pas tourné depuis la Thaïlande. Je vais en avoir besoin à Saint Hélène et à Ascension car il n’y a pas de port.
A bientĂ´t
Jean Louis |
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