Journal de bord de l'Harmattan |
Wed, 07 Mar 2012 19:00:00 - 5° 43’W 15° 55’S N° 460 - Du temps pour le bateau
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour Ă tous,
C’est encore une journée de technique, du temps consacré au bateau.
Ce matin j’ai réussi à faire le plein de gasoil. Ce n’est pas facile, c’est un jeu de piste. Sur un morceau de papier la patronne de l’unique station service de l’île a écrit « Ask Micheal Pichards ». Je n’ai plus qu’à me promener sur le port en montrant mon papier.
Je fini par trouver l’homme en question. Il me demande combien je veux de litres et me fait une note. Je dois ensuite me rendre à la banque pour faire virer sur son compte la dite somme. Malheureusement, la banque est fermée exceptionnellement pour la journée. Lorsque je reviens la livraison est tout de même en cours. Trois marins ont chargés sur un bateau de pêche six bidons de 25 litres et nous nous retrouvons sur Harmattan pour transvaser.
Ensuite j’ai passé un moment dans la salle machine, vérifications des niveaux, un coup d’œil aux filtres décanteurs, à la tension des courroies … Puis j’ai tout préparé pour pouvoir monter au mât. C’est l’objectif de l’après midi.
Je veux profiter de l’escale pour faire un restaurant mais je dois attendre trois quarts d’heure le bateau taxi. C’est la seule chose qui ne marche pas très bien. C’est étonnant car dès que l’on est à quai, on ne rencontre plus que des gens d’une gentillesse extrême. Je me rends chez Anne, comme tous les plaisanciers qui passent à Saint Hélène. C’est bon et pas chère, une côte de porc frittes et salade, deux bières et une glace pour 10€.
Au retour, Olivier du catamaran Jangada vient me rejoindre pour me donner un coup de main. Il est très sympathique et les lecteurs de « Multicoques magasine » le connaissent. J’ai trois objectifs, analyser les éternels problèmes de ma girouette anémomètre, comprendre mon problème de hissage de spi et reconnaître l’état des réas de drisse de génois.
J’ai préparé mon petit sac à dos et Olivier commence à me hisser grâce au guindeau. Le mouillage est particulièrement inconfortable et par moment le bateau roule violemment bord sur bord. C’est ce qu’il se passe lorsque je suis à quelques mètres d’altitude et me voilà parti dans les airs à plusieurs mètres du bateau. Au retour je suis projeté sur le mât et les haubans très violemment avant de repartir de l’autre côté. Quelle chaleur ! C’est une situation à se faire très mal. J’arrive à agripper les haubans puis le mât. Ouf !
Olivier continue à me hisser et dès que le bateau se met à rouler, on arrête et je m’agrippe très fortement au mât. En haut, ce n’est pas très confortable et c’est difficile de se concentrer. Je constate que la poulie de spi est morte, c’est le palier, il se bloque par moment. Il faut que je change cette poulie. Le réa de la drisse de génois n’est pas en très bon état, les joues sont cassées par endroit. Il faudrait le changer.
Je démonte l’aérien de la girouette, il n’y a pas d’eau, je le gratte et le remonte mais cela ne va pas mieux, je décide de le descendre. La descente n’est pas plus facile que la montée et nous décidons de bouger le bateau pour aller s’amarrer à un coffre dans la crique où se met le cargo citerne pour décharger. C’est un peu mieux même si ce n’est pas parfait et le bateau roule un peu moins.
Je nettoie la prise de l’aérien, je le vérifie et je remonte au mât avec une poulie de spi en bon état. Je remets en place l’aérien, mais rien n’y fait, je vais devoir le rapporter en France une fois de plus. Ensuite je change la poulie de spi et demande à Olivier de me redescendre car je suis épuisé.
Petite pose et bière avant de remonter une troisième fois avec l’intention de changer le réa de la drisse de génois. Vous vous rappeler certainement, mon problème de réa de grand voile lorsque je suis arrivé en Australie, à Darwin. Les réas d’origine sont en plastique moulé et cela ne tiens pas la distance. Aussi la maison Sparcraft m’avait envoyé des réas usinés. J’avais changé les deux réas en arrière du mât, il faut que je change les deux en avant du mât.
Lorsque j’arrive en haut et que je commence à travailler, je m’aperçois rapidement que c’est impossible, pour changer les réas, il faut démonter l’étai principal et l’enrouleur. Ce n’est pas catastrophique, cela pourra attendre, il suffit que je souque bien la drisse de génois de façon à ce quelle ne bouge pas trop.
Je dois encore une fois remercier Olivier pour son aide.
Demain c’est fête, c’est mon anniversaire aussi j’ai invité tous les français au restaurant. Et puis comme cadeau je vais récupérer mon génois !
A bientĂ´t.
Jean Louis
PS : Sur la photo, Michel le Consul est à droite et Olivier est l’homme au chapeau. Et nous nous sommes aperçus avec la femme de Thierry, Florence que nous nous connaissions dans une vie antérieur, nous avions fait une réunion ensemble il y a plus de 20 ans lorsqu’elle travaillait chez BMW France. Encore une fois, que le monde est petit. |
"Bon anniversaire Capt'ain et bon courage pour toutes les réparations. Merci encore pour ton blog, çà fait plaisir de pouvoir te suivre et d'avoir de tes nouvelles régulièrement. Amitiés Paparazzi"
Envoyé par Paparazzi le 08-03-2012 à 23:23
"Coucou Frangin,
Je te souhaite un bon anniversaire, avec un léger retard ... :-( Bonne visite de Ste Hélène. Une bonne fin de tour du monde, nous t'attendrons avec Jeanine, pour ton arrivée à Marseille !!! Je ne veux pas rater ça ! Bisous, bisous Marie"
Envoyé par Marie le 09-03-2012 à 07:05
"Bonne anniversaire capitaine ,ici tout va bien le printemps arrive la campagne présidentielle bat son plein avec son lot de "conneries "on est pas sorti d'affaire dans un cas comme dans l'autre .cela donne envie de plus en plus de partir et voir des choses différentes comme toi en fait, quel sel tu donnes à ta vie ! quel message tu envois !félicitations encore une fois si tu étais passé par le canal de SUEZ tu serais à la maison tu te donnes du "rab" et finir par le cap vert et les caraibes c'est trop top amitiés alain"
Envoyé par alain le 09-03-2012 à 10:55
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