Journal de bord de l'Harmattan |
Thu, 08 Mar 2012 19:00:00 - 5° 43’W 15° 55’S N° 461 - Un bon moment de vie
22H00 en France, 21H00 heure du bord
Bonjour Ă tous,
Quelle journée agréable !
Ma première visite a été pour mes petites dentelières. La chef qui est adorable n’a pas pu me montrer la réparation car le génois était déjà enroulé dans son sac. Elle m’a dit quelle avait collé une bande de tissu puis cousu. Cela m’a semblé parfait. La capote restait à faire et comme prévu il fallait que je repasse à 16h. La totalité des réparations m’a coûté moins de 100€, ce qui est très raisonnable.
A 13h, nous nous sommes tous retrouvé chez Anne, c’est le restaurant de tous les navigateurs de passage. L’endroit est très sympathique, dans un parc avec des arbres magnifiques. Une plaque commémorative indique que Joshua Slocum, le premier circumnavigateur solitaire est passé par ici.
Je ne m’y attendais pas, chacun est venu avec un cadeau. Michel m’offre un beau livre sur Saint Hélène, l’équipage de Jeronimo une trilogie du Marseillais Jean-Claude Izzo et l’équipage de Jangada une sacoche à outils à utiliser lorsque je monte en haut de mon mât.
Nous passons ensuite un bon moment à table, les conversations roulent sur beaucoup de sujets de voyage. Michel nous parle de l’Afrique du Sud qu’il connaît bien. Lorsque nous sortons de table, il est temps pour moi de filer chez mes dentelières récupérer mon génois. Nous sommes tous enchantés de ce merveilleux moment.
Finalement le ramener à bord s’avère plus facile que prévu. Le mari de la dentelière me redescend au quai en voiture puis le chauffeur du taxi d’eau m’aide à monter le génois sur Harmattan. J’ai du attendre la fin d’après midi pour qu’une accalmie temporaire du vent me permette de le remettre en place.
Finalement je suis un peu déçu car la réparation n’est pas ce que j’aurai aimé. Je pense que j’aurais fait mieux moi-même. Une bande de tissu à été collé mais cette bande n’est pas d’une première jeunesse et elle présente par endroits des tâches de moisi. De l’autre côté, les deux bords de la déchirure sont bord à bord mais rien ne les protège. Je pense qu’il aurait fallu mette une bande de tissu de chaque côté. Les coins ne sont pas arrondis et surtout, la couture est effectuée en petits points droits à 5 mm du bord de la pièce. J’ai un peu l’impression que cela fait « à découper suivant les pointillés ». Je suis étonné qu’à Saint Hélène on ne connaisse pas le point zigzag.
Cela va tenir si il n’y a pas trop de vent mais je me demande si je peux porter cette voile au près dans 25 nœuds de vent. J’aimerai l’avis de Fred mon maître voilier.
J’ai rapporté également ma capote et l’ai remis en place. Je n’ai donc plus qu’à effectuer les formalités, faire l’avitaillement et relever l’ancre.
Voilà pour aujourd’hui. A bientôt.
Jean Louis |
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