Journal de bord de l'Harmattan |
Tue, 03 Jul 2012 19:00:00 - 28° 37’W 38° 32’N N° 524 - Le rattrapage des dĂ©gâts
21H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour Ă tous,
J’essaye de rattraper un peu les dégâts. Ce n’est pas facile car l’épontille est juste au coin de deux cloisons, je n’ai pas accès au pourtour total de ce tube.
Hier soir je suis allé trainer sur le chantier où se trouvent les bateaux à sec et j’ai ramassé un étai de maçonnerie réglable. Jérôme qui est un homme de ressource et qui ne jette jamais rien (son bateau est rempli de brique à braque et beaucoup trop lourd) m’à sorti un cric de voiture ainsi qu’un petit cric hydraulique. Je n’ai pas pris le cric de voiture mais le cric hydraulique est parfait.
Je pose le cric sur la semelle en béton au pied de l’épontille, l’étai sur le cric et grâce à des petits morceaux de bois (toujours fournis par Jérôme) ou bien des douilles issues de ma caisse à outils, petit à petit je remets en place le rouf. C’est long car il faut y aller doucement, mettre en pression et attendre. Laisser agir comme disent les mécaniciens. Après un certain temps (comme disent les militaires), je démonte et je recommence l’opération à un autre endroit. Il faut y aller petit à petit pour ne pas tout déchirer.
J’ai déjà pas mal avancé mais je n’arrive pas à récupérer le fonctionnement correct de ma porte de carré. Je pense que je ne vais pas y arriver, il faudra que je reprenne celle-ci avec son chambranle. Il reste un creux là où je ne peux intervenir, entre l’épontille et le coin des cloisons. Je pense que je vais être obligé de le boucher tout simplement.
Je dois normalement récupérer ma plaque d’inox vendredi soir, je ne vais pas prendre rendez-vous pour remâter avant que tout soit en place. J’ai un peu de travail à faire sur le mât, j’ai déjà changé l’ampoule de feu de mouillage qui était morte. Il faut que j’en profite pour changer les deux réas d’avant en tête de mât, pour mettre des réas usinés. Rappelez vous j’avais été obligé de faire cela pour mes réas de grand voile et de balancine à Darwin, en Australie suite au blocage de ma grand voile en position haute. Pour les réas de génois, ce n’est pas possible sans démâter.
Jérôme a pris la mer en milieu de matinée, direction Brest où il compte arriver dans une douzaine de jours. Nous avons passé une semaine sympa ensemble. Heureusement qu’il était là pour m’aider à démâter. Je lui rendrais son cric hydraulique au Grand Pavois. Le tour du monde c’est aussi toutes ces rencontres formidables. Hier j’ai reçu des nouvelles d’un jeune couple de bateau-stoppeurs que j’avais rencontré à Hiva Oa, aux Marquises. Ils vivent maintenant à Sydney, en Australie et ont une petite Maryline de huit mois. C’est très agréable de temps en temps de recevoir ainsi des nouvelles de l’autre bout du monde.
Le temps est maintenant magnifique, c’est l’été. Il fait 25 degrés dans la journée, un peu frisquet au petit matin mais c’est très agréable. Le mont Pico n’est plus dans les nuages, il y a juste une petite ceinture de cumulus à mi hauteur, c’est splendide. J’ai finalement décidé, sur les conseils de mon copain Olivier, de prendre un peu de temps pour visiter ces îles où il fait si bon vivre. On ne pense pas à venir aux Açores en vacances d’été alors que le billet d’avion n’est vraiment pas cher et que la vie est moins cher qu’en France (Exemple un thé chez Peter c’est 0,70 €). Ceux qui aiment randonner, ceux qui aiment le vert, ceux qui aiment la nature avec un grand « N » seront servis. Il parait qu’aux Açores il y a deux fois plus de vaches que d’habitants.
Je vais vous laisser lĂ pour retourner Ă mon Ă©pontille.
A bientĂ´t.
Jean-Louis |
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