Journal de bord de l'Harmattan |
Wed, 26 Jun 2013 17:00:00 - Dans les transports N° 622 - Encore des voyages
19H00 en France.
Bonjour Ă tous,
J’adore les voyages, c’est une véritable addiction. Aujourd’hui je fais un aller et retour à Strasbourg pour une conférence auprès de dialysés. Ce soir en arrivant gare de l’Est, je repars directement sur Roissy où j’ai réservé une chambre d’hôtel car je décolle demain matin à 7 heures quinze direction Corfou via Athènes.
J’aime beaucoup l’ambiance des gares, des ports, des aéroports, de tous ces lieux où l’on croise des gens qui voyagent, qui arrivent ou qui partent. Ce matin mon train part à 8h25 mais, au tableau d’affichage, sur la ligne en dessous, à 8h28, un train part pour ….Moscou !!!! Quelle tentation, ce serait si facile de se tromper de quai. 131 heures de voyage ! Cinq jours et demi pour un peu plus de 400 euros. Quelle aventure cela doit être, surtout en deuxième classe.
J’ai beaucoup aimé mon séjour à Saint Malo. C’est Pierre-Yves qui organisait cette réunion de néphrologues. C’était très réussi, très professionnel mais dans une ambiance décontractée, un vrai bonheur. Le thème était « La dialyse à domicile ». Les intervenants avaient entre 15 minutes et une demi-heure et du coup c’était intense, pas de temps perdu en blabla.
Je prends de plus en plus conscience de l’importance d’augmenter l’activité de l’Association « Vivre sous Dialyse », de développer le site Internet ainsi que le nombre d’adhérents et surtout de membres actifs. Le thème que j’ai choisi d’aborder à Saint Malo était « Le droit pour le futur dialysé de choisir de façon éclairé sa méthode de dialyse ». C’est l’objet même de l’Association.
Médicalement toutes les méthodes de dialyse se valent mais, au niveau de la qualité de vie, en fonction de la personnalité du dialysé, une des méthodes sera plus adaptée à son cas. A Saint Malo, un patient hémodialysé a témoigné et il vivait pleinement sa vie avec cette méthode.
La dialyse n’est pas forcément la contrainte énorme que beaucoup pensent, de nombreux exemples montrent que si l’on a fait le bon choix et si l’on a accepté sa maladie, cela peut être une période de vie très intense. Pour ma part, lorsque j’ai appris qu’un jour j’allais devoir être dialysé, je pensais que ce jour-là marquerait la fin de ma vie alors qu’au contraire ces presque deux ans de dialyse font partis des plus belles années de ma vie.
Mais, pour que les futurs dialysés aient un vrai choix, il faut absolument développer la dialyse péritonéale là où elle n’existe pratiquement pas. En France, elle représente en moyenne entre 7 et 8% des dialysés mais avec une très large disparité. 30% en Normandie, 25% dans l’Est mais presque rien sur les régions de Marseille ou Bordeaux par exemple.
Sur un autre sujet, mon frère a entrepris lui aussi la grande migration estivale, il a passé le détroit de Messine cette nuit. Il a eu de la chance en touchant beaucoup de vent et il a ainsi pu faire une grande partie de voyage à la voile. Nous devrions nous rencontrer en Grèce ou en Turquie cet été.
On est maintenant ce soir, cette journée a été très sympa, bravo à l’équipe de dialyse péritonéale de Strasbourg, quelle énergie et quelle humanité pour les patients.
Encore un problème de transport, c’est un nouveau feu au bord des voies qui nous retarde d’une demi-heure au départ de Strasbourg et certainement de trois quarts d’heures à l’arrivée.
A bientĂ´t.
Jean-Louis |
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