Journal de bord de l'Harmattan |
Thu, 04 Jul 2013 15:00:00 - Sur Harmattan Ă Vathi, Nisos Ithaque (38°22’N 20°43’E) N° 627 - En visite chez mon ami Ulysse
18H00 heure du bord, 17h en France.
Kalimera,
La mer Ionienne, quel drôle de nom ! Je vais vous raconter l’histoire. Io était une très belle déesse, prêtresse d’Héra. La chair est faible et Zeus, bien que dieu, succomba à ses charmes, elle devint sa maîtresse. Mais Héra finit par découvrir que Zeus la trompait et, pour éviter le conflit, Zeus (un peu lâche) transforma Io en génisse blanche. Héra, très jalouse, décida d’en remettre une couche et envoya à Io un taon pour la tourmenter. Celle-ci, pour se débarrasser du taon, n’eu d’autre ressource que de plonger dans la mer, d’où le nom de mer Ionienne.
Historiquement c’est au XIVème siècle que les sept îles de la mer Ionienne demandèrent à Venise protection contre leurs très encombrants occupants Normands et Génois. Ce n’est qu’en 1864 que les sept îles revinrent à la Grèce mais cette longue présence Vénitienne leur apporta un caractère italien bien marqué. Avant 1864, les Français et les Anglais vinrent également imprimer leurs propres cultures.
L’aérologie de la mer Ionienne est assez simple à cette époque de l’année, le « maistro » domine, c’est un vent de NW à WNW, il commence à souffler aux alentours de midi et monte jusqu’à force 5 puis il se calme dans la soirée pour laisser aux plaisanciers des nuits et des matinées totalement calmes.
Quel bon moment cette escale à Nidri ! Les bocks de bière glacée, les glaces à la vanille, les Mojitos, des bons souvenirs qui vont rester.
Hier soir et ce matin j’ai essayé de remettre en marche mon groupe électrogène qui n’a pas tourné depuis mon escale à Porto Soller sur Majorque le 13 octobre dernier. J’ai changé le pré-filtre et le filtre à gasoil, j’ai purgé le circuit de carburant mais il n’y a rien à faire, il est têtu et ne veux rien savoir. Peut-être est-ce l’injecteur, il faut que je demande son avis à mon ami Richard.
J’ai relevé l’ancre à 11h, pas de vent, mer d’huile, je pars au moteur avec comme premier objectif la grotte de Papa Nicolis, au SW de Nisos Meganisi. Elle est très grande et il paraît que pendant la guerre les Grecs y cachaient un de leurs sous-marins. Je tiens cela d’un colonel de l’armée Grecque. Devant celle-ci les fonds tombent à pic et il faudrait un équipage plus important pour mettre l’annexe à l’eau et visiter la grotte pendant que quelqu’un reste à bord.
Je continue ensuite sur l’île d’Ithaque, la patrie d’Ulysse, là où « il est revenu après un long voyage vivre auprès des siens le reste de son âge ». Forcément, je me sens très proche de lui et je ne pouvais pas manquer de faire escale ici. Vers 13h30 le vent se lève et nous continuons sous génois seul, c’est formidable d’avoir du vent l’après midi pour transiter et d’être dans le calme absolu le soir, la nuit et toute la matinée. En Turquie c’est la même chose.
Encore une fois c’est un accueil sympa par le cafetier qui me fait des grands signes pour que j’amarre mon bateau cul au quai, au bout de sa terrasse. En Grèce c’est toujours comme cela, on est accueillit et aidé par le cafetier ou le restaurateur qui borde le quai. Les places sont gratuites, en retour bien entendu la politesse veut que l’on boive un coup ou bien que l’on dîne face à son bateau qui se balance gentiment à quelques mètres.
Il va être temps maintenant d’aller visiter la ville.
Kalispéra.
Jean-Louis |
"bisous de roselyne contente déavoir de bonnes nouvelles"
Envoyé par roselyne demeestere le 05-07-2013 à 10:04
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