Journal de bord de l'Harmattan |
Wed, 03 Jul 2013 15:00:00 - Sur Harmattan dans « Tranquill Bay », Nisos Levkas (38°42’N 20°43’E) N° 626 - Un petit matin d’été merveilleux
18H00 heure du bord, 17h en France.
Kalimera,
Quel bonheur ce matin de me lever dans un endroit aussi merveilleux. Tout est calme malgré tous ces bateaux (quelques centaines), la baie mérite bien son nom. La mer est absolument plate, il fait un temps magnifique et le soleil qui apparaît au dessus des collines derrière Harmattan éclaire les montagnes en face d’une belle lumière pure.
Le ciel est d’un bleu infini et il cisèle parfaitement les reliefs du mont Stavrota à près de 1200 mètres d’altitude. Ici ce n’est pas la Grèce des cartes postales, ce ne sont pas les Cyclades avec leurs maisons blanches et bleu, ce n’est pas le Dodécanèse non plus, encore trop aride. On se croirait plutôt en Turquie avec ces reliefs très découpés, couverts d’arbres d’essences diverses. Par contre, ici la mer n’est pas aussi limpide que là bas, en cause les alluvions qui tapissent les fonds. En Turquie c‘est du sable fin mais ce sera pour plus tard.
Il n’y a pas de vent, juste un tout petit peu d’air qui vient caresser la peau et nous fait sentir que l’on existe. Comme Paul Simon et Arth Garfunkel j’entends le son du silence, quelques cigales, le chant d’un oiseau, au loin un chien qui aboie puis encore plus loin, le moteur d’une moto qui escalade la montagne. De temps en temps un voilier glisse sans bruit en trainant son annexe pour rejoindre un autre paradis. Maintenant c’est le clok, clok, clok caractéristique d’un guindeau qui remonte son ancre mais la plupart des plaisanciers dorment encore.
La journée s’annonce radieuse, après la toilette et un petit déjeuner très cool, je m’occupe du moteur hors bord qui m’a lâché hier soir. Un simple nettoyage du carburateur (comme à chaque fois) lui redonne l’envie de vivre. Il faut faire quelques courses pour le déjeuner et je découvre la ville. C’est réellement un endroit où il fait bon vivre, de nombreux cafés, des restaurants, des spa, des vendeurs de glace s’alignent sur le bord de mer et, dans la rue parallèle juste au dessus, on trouve tous les commerces possible, des « super marchés » à foison (le terme est maintenant galvaudé), des vendeurs d’alcool, des locations de voitures et de deux roues, des pharmacies, des vendeurs de vêtements ou de chaussures, des agences de voyages qui proposent des excursions dans les îles voisines, des boulangeries pâtisseries, une charcuterie ….
Ici les gens sont accueillants et gentils, l’épicière, la boulangère, la charcutière, le barman, tous ont le sourire et quelques mots agréables pour le touriste de passage. Cela explique certainement la réussite touristique de l’endroit. Je suis bien ici, je ne veux plus aller en vacances dans des endroits où les locaux ne sont pas aimables et ne pensent qu’à arnaquer le vacancier.
Quelle chance, j’ai réussi à trouver une bouteille de crème de cassis pour le Kir au rosé de Camargue lorsqu’arrive le moment de l’apéritif. Ce midi ce sera salade Grecque et côtes de porc au barbecue accompagné de ratatouille. J’adore la salade Grecque. Voilà ma recette : un oignon rouge coupé en fines lamelles, deux ou trois tomates bien rouges et pas trop juteuses que je découpe en morceaux et pas en quartiers comme nous avons l’habitude en France (très important), une tranche de féta découpée en carrés d’environ 2cm par 2cm, une bonne rasade d’huile d’olive (pas un filet), une petite giclée de vinaigre de vin, du sel, du poivre et plusieurs pincées d’origan. C’est divin, à pleurer comme dirait Pierre-Yves. J’ai prévu, comme il se doit ici, un citron pour arroser les côtes de porc. Après le repas une bonne sieste s’impose puis des travaux calmes jusqu’à 18h.
Pour supporter ce cagnard, j’ai sorti mon tau de soleil pour la première fois depuis Phuket. Il présente pleins de tâches de moisi mais, malgré tout, il remplit son rôle et il fait frais à l’intérieur d’Harmattan (27,5°). Je note d’en refaire un tout neuf et de le rallonger d’environ un mètre cinquante afin de couvrir toute la surface entre les deux mâts.
Voilà pour aujourd’hui.
Kalispéra.
Jean-Louis |
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