Journal de bord de l'Harmattan
Fri, 12 Jul 2013 14:00:00 - 38°03’N 22°49’E
N° 633 - La Mythologie Grecque

17H00 heure du bord, 16h en France.

Kalimera,

On ne peut décemment passer des vacances en Grèce sans se replonger
dans la Mythologie Grecque. Mais « replonger » est-il le mot bien
adapté ? Ne devrais-je pas plus exactement employer le mot « plonger »
car dans notre Ă©cole soi-disant laĂŻque et dans un environnement
monothéiste, cette foison de dieux, de demi-dieux et de héros issus du
même arbre généalogique dont Gaia est la racine principale ne m’a pas
laissé des souvenirs bien précis. Pourtant le précieux héritage laissé
en particulier par Homère et par d’autre également est un élément
fondamental de notre culture.

Hier j’ai lâché mon ancre dans le port de Galaxidhi à 14h30. Nous nous
dépêchons d’amarrer le bateau, de baisser l’annexe pour mettre en
place la passerelle, d’enfiler nos habits de ville et nous voici sur
le quai. Des français arrivés le matin sont au café d’en face, la
conversation s’engage, « voulez vous prendre un café ?», on discute
mais le programme de cet après-midi est d’aller visiter le site de la
Delphes antique. Je demande à une jeune femme attablée au café d’à
côté comment s’y rendre.

Il faut prendre un bus mais la station est Ă  10 minutes Ă  pieds et qui
plus est, difficile Ă  trouver. Il est 14h55 et le bus passe Ă  15h !
Elle ne fait ni une, ni deux, ramasse ses affaire, nous précipite dans
sa voiture et fonce Ă  travers la ville. Nous arrivons bientĂ´t sur une
place, elle siffle (entre ses doigts, comme un garçon) un vieil homme
et nous lâche là. Le vieil homme m’avoue que c’est sa fille et que
c’est lui qui tien l’arrêt de bus puis il me vend les tickets alors
que le bus arrive déjà.

Encore une fois voici un exemple de la gentillesse et de l’hospitalité
des Grecs. Qu’il est bon de passer des vacances ici. Je n’ai pas envie
que ces gens quittent l’Europe même si ils n’ont pas été très sérieux
mais c’est une autre histoire.

Après une bonne heure de bus, en passant par Itéa puis en escaladant
la montagne, nous arrivons sur le site archéologique de Delphes.
L’endroit est spectaculaire et impressionnant, au pied du Mt Parnasse,
surplombé pas ses parois verticales blanches et ocres, au bord d’une
abrupt gorge dont le fond est tapissé de centaines de milliers
d’oliviers qui la colorent de vert. Ce site et bâti sur une déclivité
importante et ce qui frappe en tout premier lieu c’est la grande
surface occupée par tout ces vestiges.

Selon la Mythologie, Zeus a envoyé deux aigles dans des directions
opposées, ils ont fait le tour de la terre, et là où ils se sont
retrouvés, Zeus a lancé une lance qui s’est fichée dans le nombril de
la terre. C’est donc l’emplacement exact du centre de la terre.

Au tout début l’endroit était consacré au culte de Gaia, la Déesse
mère puis très vite c’est devenu l’endroit du culte d’Apollon
Elphinos, dont la forme est un dauphin, d’où le nom de Delphes. Ce
sont essentiellement les français qui ont fouillé et restauré le site,
ils ont fait un travail remarquable et le Stadium en particulier (qui
se mérite car il est au sommet du lieu) est absolument magnifique.

A chaque escales nous rencontrons plusieurs bateaux de français, bien
entendu ce sont toujours les mêmes questions, « D’où tu viens ?» et «
Où tu vas ?» et à chaque fois on en vient à parler de mon voyage
autour du monde et ce qui me surprend c’est qu’une grande majorité ont
entendu parler de cette aventure. Il y a encore beaucoup de chemin Ă 
faire pour que Monsieur et Madame tout le monde connaissent le mot de
« péritonéale » mais déjà ils savent que maintenant « Dialyse » peut
rimer avec « Liberté »

Par ailleurs, il y a également beaucoup à faire auprès du personnel
médical lui-même. Hier soir, une française, infirmière de dialyse,
avait fait de l’hémodialyse et de la dialyse péritonéale. Elle
m’affirmait cependant qu’il y avait de nombreuses contre-indications à
mettre une personne en dialyse péritonéale, et que de ce fait celle-ci
s’adressait à très peu de patients alors qu’il n’en n’est rien !
J’entends souvent cela.

Voilà pour aujourd’hui, demain c’est le passage du fameux canal de Corinthe.

Kalispéra.

Jean-Louis
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