Journal de bord de l'Harmattan
Thu, 29 Aug 2013 18:00:00 - 36° 33 N 29° 04 E
N° 665 - Un nationalisme hypertrophiĂ©

18h en France, 19h heure du bord.


Bonjour Ă  tous,

Retour en croisière côtière, cet après-midi nous sommes mouillés à
Gemiler Adasi, et plus exactement entre l’île et la côte. L’endroit
est merveilleux et de ce fait il attire un nombre impressionnant de
caĂŻques transportant leur cargaison de touristes. Il faudrait venir
ici un mois plus tard car si l’on recherche la tranquillité on a tout
faux. La musique est Ă  fond sur beaucoup de ces bateaux et mĂŞme sur
les speed-boat qui viennent proposer des tours de manège sur les
boudins où autre structures gonflées qu’ils traînent derrières eux.

La mer est ici bleu turquoise et mon thermomètre immergé indique une
température de 33,6 degrés. Je sais qu’il est un peu généreux mais
l’eau doit être quand même dans les 31 degrés. Michèle et Jannick, les
beaux parents de mon fils Didier sont venus passer une dizaine de
jours à bord. Ce sont des vacances agréables. Il fait une chaleur
énorme et c’est un véritable plaisir d’enfiler les palmes et d’aller
se baigner. J’en ai profité pour nettoyer la coque autour de la ligne
de flottaison car dans la marina de Fethiye le bateau s’est salit.

Cet endroit est chargé d’histoire, tout le golfe porte des ruines
Byzantines assez bien conservées. L’île Gemile était extrêmement
peuplée dans des temps anciens mais certainement un séisme l’a fait
s’enfoncer de deux ou trois mètres, noyant les quais et les boutiques
des artisans. On peut encore voir, sous un mètre cinquante d’eau, les
mosaïques de porcelaine qui ornaient ces bâtiments.

En fait la configuration des lieux, une île longue protégeant un bras
de mer d’environ deux cents mètres de large et un kilomètre de long,
une profondeur assez importante près du rivage permettant de
construire des quais où les bateaux pouvaient s’amarrer afin de
décharger leurs cargaisons ont fait de cet endroit un port naturel
commercial idéal dans l’antiquité.

Hier je suis donc arrivé au bateau un peu avant midi et je n’avais pas
encore posé le pied sur le pont qu’un des gars de la marina arrive,
poignée dans le coin, sur son semi-rigide. « Captain, big problem ».
Que se passe-t-il ? Y a-t-il un gros problème sur le bateau ? Le
stress monte immédiatement, je m’attends à tout. Finalement il
m’explique que ce sont les autorités qui ont sentit leurs cheveux se
dresser sur leurs têtes à la vu de mon énorme drapeau Français
flottant en haut de l’artimon.

Il me demande de descendre immédiatement ce drapeau et de le
positionner à une altitude inférieure à celle du drapeau Turc qui se
trouve juste au dessous du premier étage de barres de flèche. Je lui
montre alors que la drisse de mon drapeau est coincée et qu’il m’est
impossible de le descendre. Cela a l’air de le chagriner vraiment et
il repart en faisant la tĂŞte.

Mon frère a rencontré le même problème à Datça avec les autorités. Il
a dû descendre son pavillon national à mi hauteur du mât d’artimon ce
qui est tout à fait à l’encontre des règles car cela correspond à
mettre en berne. Les autorités turques devraient peut-être s’informer
sur les bonnes pratiques des règles de l’étiquette navale.

Je n’ai pas pu envoyer cette news hier soir pour cause de ballade à
terre dans les ruines de cette citée Byzantine datant du 5éme et 6éme
siècle.

A bientĂ´t.

Jean-Louis


"cher JL,
Comme chez Michel allaient à Balazé, le WE dernier : j'ai remis pour la tante, le fascicule de l'Association et tes 2 livres. Elle est très contente. je comprends que vous soyez emmerveillez par des vestiges du 5&6 S. Virginie est venue mardi à la ferme : les enfants sont beaux..
(obligé..) Valentine va à l'école
mardi (pour longtemps) bisous jeanine"


Envoyé par jeanine barbier le 30-08-2013 à 18:45

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