Journal de bord de l'Harmattan |
Sun, 29 Sep 2013 06:00:00 - 36° 13 N 25° 27 E N° 675 - La journĂ©e des roues Ă aubes
8h en France, 9h heure du bord.
Bonjour Ă tous,
Je suis enfin sur la route du retour. J’ai récupéré mon génois vendredi en fin de matinée, quel bonheur, je n’y croyais plus. Après avoir lu sur le système de suivi d’UPS qu’ils avaient perdu sa trace j’étais persuadé qu’il avait été volé. J’ai fait le siège à l’agence locale, ils sont très gentils et je pense maintenant qu’UPS Turquie est en fait un grand bazar qui demanderait à être totalement réorganisé.
Lorsque le douanier met son dernier coup de tampon sur les documents et qu’il me dit que je peux y aller je dois lui faire répéter car cela me parait trop beau. Je suis venu avec mon petit vélo pliant sur lequel j’ai attelé mon diable pliant et je charge dessus le lourd colis (40 kilos).
Comme il n’y a pas trop de vent j’entreprends de le mettre en place immédiatement. Qu’il est beau ! Pour fêter cela je m’offre un petit restaurant puis je décide de partir immédiatement. J’effectue les formalités de sortie, fais quelques courses et à 16h30 je largue les amarres après avoir fait chauffer le moteur le temps de préparer le départ.
Je mets gaz pour quitter le quai mais immédiatement je me rends compte que le moteur fait un bruit anormal. Je me précipite sur tribord, il n’y a pas d’eau qui sort par le pot d’échappement. Je comprends immédiatement, avec ce génois qui m’a pris la tête j’ai oublié de rouvrir la vanne de coque. Quel bourrin ! Je m’engueule et dégringole dans la salle machine pour ouvrir cette « pu…. » de vanne.
Je remonte contrôler si tout va bien, mais non, l’eau ne sort toujours pas, le moteur n’est pas refroidit. Maintenant il faut réfléchir très vite et ne pas se tromper. Je ne peux pas revenir au quai car il y a du vent et il faudrait demander de la puissance au moteur. Je décide de m’éloigner un peu et de jeter l’ancre dans l’avant port. Je laisse le moteur au ralenti pour éviter qu’il ne chauffe trop et j’effectue la manœuvre qui dure tout de même une dizaine de minutes.
Lorsque je suis ancré, je coupe enfin ce moteur, le thermomètre est sur 100 degrés. Je descends dans la salle machine, il n’y fait pas trop chaud mais le moteur est brûlant. Je constate immédiatement que les deux tuyaux connectés sur la pompe à eau de mer ont fondu au niveau de leur connexion à la pompe. J’ouvre le capot de celle-ci, de la petite roue à aubes il ne reste plus que le moyeu ! Ce n’est pas étonnant que les tuyaux aient fondus, à tourner à sec la pompe a dû chauffer énormément.
Heureusement j’ai toujours à bord une roue à aube de secours, je la change, raccourci mes tuyaux, vérifie mon huile moteur et à 17h30 je relève l’ancre et je pars pour de bon. Mais je ne vais pas loin car mon speedo ne fonctionne pas. J’ai pourtant nettoyé la petite roue à aube qui sert à mesurer la vitesse du bateau avant de partir. Je stop à nouveau, la sors (en la remplaçant très vite par le bouchon afin de ne pas couler), la nettoie et la remets en place sans succès.
Je dois renouveler trois fois l’opération avant de réussir à remettre en marche cet instrument et c’est finalement à 18 heures que je sors du port de Fethiye. Dans le golfe il y a un peu de vent de face mais lorsque je sors du golfe vers 21 heures, je suis pris par une grosse houle de face qui stoppe carrément le bateau. Je n’avance plus qu’à deux nœuds et demi ! Un peu plus tard, lorsque je ne suis plus dans la zone des 200 mètres de fond la houle est moins violente mais depuis vendredi soir c’est tout de même mon lot, vent de face entre 15 et 20 Nœuds et houle de face plus ou moins importante selon les endroits.
Lorsque je passe sous une île, j’ai un peu de répit car celle-ci casse la houle mais cela ne dure pas. A l’heure où j’écris, je passe devant l’île de Santorin après avoir longé les îles de Symi, Nisiros et Astipalia. Santorin (Thira) est absolument magnifique, c’est un véritable petit bijou. J’y viens très régulièrement, j’adore passer une soirée à Ioa, c’est magique. J’y ai mes habitudes, je dors à l’hôtel Anémomilos et je passe par le Sunset café.
Malheureusement, avec tout ce temps perdu à Fethiye (18 jours de transport pour mon génois dont 14 en Turquie alors qu’il n’était prévu que 5 à 7 jours en tout), je n’ai pas le temps de faire les arrêts que je m’étais promis : le petit port de Panormitis sur l’île de Symi, Ioa sur Santorin, la Chora de Folégandros et surtout Milos, l’île où a été trouvé la fameuse Vénus, une des rares îles que je ne connais pas et qui est, paraît-il magnifique. Que c’est bête !
Je dois me dépêcher de vous envoyer cette news car je ne vais pas tarder à ne plus avoir de porteuse jusqu’à demain matin.
A bientĂ´t.
Jean-Louis |
"Bravo JL tu es vraiment un champion, cette histoire de moteur ou plutot ta rapidite a le reparer est incroyable! Alors tu es sur le chemin du retour! je me rappelle de ton petit velo, il parait encore plus petit avec le gros colis! Quel bonheur cette aventure! bon vent JL!"
Envoyé par Delphine le 30-09-2013 à 01:30
"cher JL,
je ramasse les feuilles du tilleul qui commence à tomber,je gratouille (selon mon équilibre) les parterres en mettant qq boutures, et aussi de la stérélisation, car les fruits sont abondants cette année et on m'en donne : prunes, pêches, pommes.
rien de comparable Ă tes risques !!!
bisous. jeanine "
Envoyé par jeanine barbier le 30-09-2013 à 16:28
|
© 2009-2024 Jean Louis Clémendot |