Journal de bord de l'Harmattan |
Wed, 09 Oct 2013 20:00:00 - 43° 04 N 5° 44 E N° 680 - De retour en France
en France, 22h heure du bord.
Bonjour Ă tous,
Petit a petit je suis de retour en France, cela a commencé en retrouvant des informations en langue française sur la radio grandes ondes puis « Orange » sur mon GSM, cela veut dire fini les communications téléphoniques hors de prix, donc fini les communications écourtées et fini les restrictions. Je n’aime pas le mot « restriction », c’est l’opposé même du mot « liberté ».
J’ai ensuite retrouvé Internet en libre consommation sur mon ordinateur portable à travers ma clef 3G. C’est également une énorme liberté. Lorsque l’on dépend du WIFI dans les cafés c’est également une grosse contrainte, il faut y aller, on n’en trouve pas partout, il faut consommer et souvent ça ne fonctionne pas très bien.
Puis, en approchant les côtes du continent mes stations FM préférées ont commencées à ressusciter petit à petit. Cela me fait du bien car je suis resté plusieurs mois en manque, j’adore la Pop, j’adore les variétés et en ce moment RFM fonctionne à fond dans le bateau me permettant de découvrir les dernières nouveautés.
Je vous ai laissé lundi soir de l’autre côté de l’archipel de la Magdalena. Pas de vent mais des orages tout autour de moi.
Dans ce dédale (Dédale, architecte et inventeur Grec du temps du roi Minos. Il avait construit le labyrinthe qui abritait l’animal de compagnie du roi : le Minotaure, mi homme mi taureau. Il a ensuite été emprisonné par le roi en compagnie de son fils Icare. Pour s’évader il a conçu des ailes collées à leurs corps avec de la cire puis ils se sont envolés. Mais Icare, ne suivant pas les conseils de son père vola si haut que le soleil fit fondre la cire et il s’écrasa au sol. J’ai profité de mon été pour me replonger dans la mythologie et la culture c’est comme la confiture, quand on n’en a pas beaucoup on l’étale) dans ce dédale donc, il faut énormément d’attention et comparer sans cesse la cartographie avec les différents feux pour être bien sûr de sa position.
Après le passage des Bouches de Bonifacio, c’est enfin l’heure d’aller rejoindre ma couchette, il est 6h15 ! Moins de 10 minutes plus tard, je suis déjà dans les bras de Morphée, Alarme !!!! Nous rentrons dans un orage et je dois sauter sur le pont pour gérer la situation. Il faut que j’attende encore une demi-heure avant de pouvoir enfin aller dormir un peu.
Je ne dors pas très longtemps car j’ai de la portée sur ma clef 3G, je peux faire un saut sur Internet consulter la météo. Soit je passe immédiatement soit je devrais attendre en en Corse une autre fenêtre. Ma décision est prise immédiatement, je continue sur le continent sans faire un stop à Bonifacio.
La traversée se passe sans problème, la route est un peu sinueuse car il faut suivre les variations de la direction et de la force de la mer et du vent. Il est maintenant 22h, je viens de mettre 4 heures à passer le cap Sicié que les habitués connaissent bien. La météo disait 11N de vent, j’en ai trouvé 22 !
Du coup j’en ai marre, je vais m’arrêter dans environ 3 heures à La Ciotat où je vais attendre que le coup de Mistral de Jeudi et vendredi soit passé. Mon copain Jacky, que vous connaissez s’est acheté un bateau, il se trouve justement à La Ciotat et nous partirons ensemble samedi matin pour effectuer les 50 Miles qui nous séparent de Port Saint Louis du Rhône où nous allons sortir nos bateaux pour l’hiver.
Voilà , environ 1500 Miles en 12 jours, un seul stop au sud du Péloponnèse, je n’ai pas pu tester mon génois, je n’ai eu que du près et dans ce cas c’est le boulot de la trinquette. Je suis fatigué mais content d’avoir réussi ce challenge assez difficile.
Je me suis fait mal lors de ma bagarre avec les orages, dans le Sud du Péloponnèse, il y a une semaine. Le bateau faisait des bonds dans tous les sens et un winch m’a percuté en haut du torse, côté gauche. Il n’y a qu’un tout petit bleu mais je suis très handicapé, j’ai mal lorsque je respire à fond mais surtout je ne peux plus tousser, cela fait horriblement mal et plus ennuyeux, je suis très gêné pour me servir de mon bras gauche. Je pense que je me suis fêlé ou cassé une côte.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
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