Journal de bord de l'Harmattan |
Sat, 10 Jan 2015 5:30:00 - Dans l’avion Paris Orly – Las Palmas de Gran Canaria N° 751 - L’avitaillement
6h30 en France, 6h30 Ă Las Palmas de Gran Canaria.
Bonjour Ă tous,
Pas de nouvelles depuis le 24 décembre ! Oui, je me sens un peu coupable mais à vrai dire je n’ai pas vraiment touché terre ces trois dernières semaines. Entre les fêtes de famille et le travail au bureau je n’ai pas eu le temps de me poser pour vous écrire un mot.
Après le décollage et un petit somme, je suis réveillé par des turbulences, je craque un œil et ne peut résister à ce qu’il se passe derrière le hublot. Tant pis pour le repos, je m’ébroue et observe. Il est 8 heures, nous sommes en train de survoler la péninsule Ibérique et le soleil va se lever sur la gauche de l’appareil. Le spectacle est absolument extraordinaire, il n’y a aucun nuage. Sur la terre de couleur marron foncé car il fait encore nuit, les petites lumières permettent de distinguer les villes, les villages et par opposition la campagne tandis que la ligne d’horizon se pare de couleurs éblouissantes allant verticalement et de bas en haut du pourpre au bleu nuit en passant par des rouges, des orange, des jaunes, des verts et des bleus de plus en plus clairs avant de foncer à nouveau en différents violets pour terminer en bleu nuit.
Ce spectacle à couper le souffle se prolonge, les couleurs se reflètent dans des lacs de ci de là , c’est magique. Cette aventure commence vraiment très fort et je mesure alors combien je suis privilégié, combien elle est grande cette chance qui me suit continuellement sans jamais défaillir et qui m’apporte autant de bonnes choses. Qu’ai-je bien pu faire pour mériter tout ce bonheur ?
Il faut que je vous raconte le point d’orgue des fêtes de fin d’année en famille. C’est le deux au soir, il est 17h30. Une limousine, une Lincoln Royale blanche de 9 mètres de long, vient nous prendre devant la porte pour nous conduire sur Paris. A bord champagne glacé de qualité. Descente des Champs-Elysées illuminés avant de rejoindre les bateaux-mouches. Champagne à nouveau, dîner et croisière sur la Seine puis, vers 22h45, cinq minutes de marche à pied pour rejoindre le Crazy-Horse. Le spectacle d’une heure et demie est lui aussi accompagné de champagne. A la sortie la limousine attend devant la porte pour nous reconduire à la maison en toute sécurité. Quel moment de vie inoubliable !
Mais, pour moi, la fin d’année est également un moment d’activité intense au bureau. J’adore mais là pas de dimanche, pas de jour de Noël ou de premier janvier, il faut faire ce boulot qui n’attend pas. En effet les factures de loyer sont normalement faites le 25 du mois précédent mais avant de facturer janvier il faut établir les nouveaux montants de loyer et de charge en intégrant tous les nouveaux paramètres.
Ce n’est pas simple. Ici aussi les choses ne vont pas dans la simplification, jusqu’à présent il n’y avait qu’un seul indice, maintenant il y en a trois ! Il ne devait plus y avoir de taxes ou d’impôts nouveaux en 2015 mais une nouvelle taxe sur les parkings en île de France est apparue le … 7 janvier. Heureusement, avant-hier les factures ont pu être envoyées.
Et puis je ne pouvais partir sans finir mon rapport de gestion. Les affaires marchent fort, nous avons encore constaté une progression de 14,55% cette année, c’est très motivant pour toute la famille.
A 9h45 nous allons arriver à Las Palmas. Comme je vous l’ai déjà écrit, je pars avec Jacky. La journée va être consacrée à l’avitaillement. Oui, c’est le terme ad-hoc pour tout ce qui est mobile et en particulier les bateaux ou les avions. Cela consiste à monter à bord tout ce qui va être nécessaire au voyage, vivre bien sûr mais également consommables, carburant, eau, gaz, pièces détachées pour la maintenance …
L’idéale serait de larguer les amarres demain mais je ne suis pas sûr que cela va être possible car partant pour quatre semaines de mer il ne faut pas se rater et je dois être certain de ne rien oublier. Les magasins ferment à 22h mais en s’étant levé à 3h30 du matin nous n’allons pas couper à la sieste.
Dimanche tout est fermé et je ne suis pas sûr de pouvoir effectuer les formalités de sortie. Peut-être faudra-t-il attendre lundi. Il y a urgence à partir car la route est longue et Francine arrive à Salvador le jeudi 12 Février. Par ailleurs le Carnaval commence le vendredi 13 et il est tout à fait inconcevable de ne pas être arrivé pour cette date.
Au niveau météo, l’alizé de Nord Est souffle force 5 à 6, c’est parfait. Comme dirait Pierre-Yves, nous allons partir comme un suppositoire. Comme toujours, je vais certainement être barbouillé les deux premiers jours mais c’est le prix à payer pour atteindre le Nirvana.
A bientĂ´t.
Jean-Louis |
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