Journal de bord de l'Harmattan |
Sun, 08 Feb 2015 11:00:00 - 12° 59 S, 38° 31 W N° 775 - A fond sur la Job List
12h00 en France, 8h00 heure du bord.
Bonjour Ă tous,
Depuis notre arrivée, nous sommes à fond sur la Job List. Nous avons trouvé un équilibre, levés très tôt avant la chaleur qui devient vite caniculaire et travail sur le bateau jusqu’à midi. Ensuite cela devient difficile et de toute façon il faut ingurgiter des litres de flotte. Malgré tout, je pisse très peu, tout part en transpiration.
Ensuite c’est l’heure de la toilette puis je prépare le repas et nous passons à table vers 13h30. A partir de 14h30 c’est repos. Sieste pour Jacky, lecture, écriture, étude du prochain problème à résoudre … pour moi. Ensuite Jacky fait la vaisselle puis nous partons visiter la ville vers 17 heures.
Les travaux avancent bien et les lignes de la Job List deviennent progressivement rouge « Fait » ou bien verte « En attente de pièce ». Francine arrive jeudi par l’avion du soir, elle apporte les pièces nécessaires car ici on ne trouve pas grand-chose.
La première chose que j’ai faite après avoir recouvert les voiles de leurs housses pour les protéger des UVs particulièrement violents ici a été de mettre en place les taux de soleils. J’avais réalisé ces taux en vue de ma venue au Brésil et c’est un vrai bonheur. Sans eux la vie à bord serait impossible.
A Salvador il y a la ville basse, en fait le port et ses environs et la ville haute à laquelle on accède par un ascenseur qui nous élève à 60 mètres en quelques secondes pour l’équivalent de 5 centimes d’Euros.
La ville basse est essentiellement constituée par le port et ses alentours. C’est une longue bande plate de quelques centaines de mètres de large qui longe la mer. Puis une sorte de falaise très abrupte est couverte de ci de là par des rampes presque verticales sur lesquelles montent des nacelles. Tout le reste de cette falaise est un empilage de constructions verticales hétéroclites, de toutes les couleurs, faites de bric et de broc, les « favelas ».
Sur la bande inférieure se concentrent le port, les banques, la poste centrale, les bureaux administratifs (« ministères ») qui permettent d’effectuer les formalités … En fait on remarque surtout une majorité d’immeubles à l’abandon, certains on même brulés, la plupart n’ont plus de fenêtres, certains plus de toiture et la végétation envahie tout, donnant une impression de fin de règne.
Je pense que les vrais quartiers d’affaire se sont déplacés en bord d’océan et maintenant, ici, c’est une véritable courre des miracles où vivent la journée les habitants des favelas. C’est très bigarré, très coloré, très animé et l’activité principale est le petit commerce de trottoir.
Ils sont des centaines à vendre de tout. Chacun a un petit étal de 3 ou 4 mètres carrés, il y a les produits que l’on rencontre partout dans le monde, bibelots, lunettes de soleil, colliers de perles, coquillages, artisanat local … Il y a également l’alimentaire, celui-là vends des petites canettes d’eau fraîche, cet autre des noix de coco avec une paille. Un autre se promène avec une grande bouteille thermos sur la tête équipée d’un tuyau avec un robinet et rampe de gobelets.
Les trottoirs sont défoncés, parfois quasi inexistants, il faut être équipé de bonnes chaussures. Tout est sale, de multiples détritus jonchent le sol, vu d’ici Marseille semble un exemple de propreté. En journée il n’y a pas de problème d’insécurité, néanmoins dès que l’on passe la grille de la marina on entre dans un autre monde et il faut porter le sac à dos sur la poitrine.
Je ne vois pas de touristes ou bien très peu même si des grands bateaux de croisière accostent ici de temps en temps. Je me demande comment vivent tous ces gens car le coût de la vie est proche de celui de la France. Quels sont leurs clients ? Il n’y a pas d’hommes d’affaires, c’est rare de voir un mec en costume. Peut-être y a-t-il des touristes brésiliens que je ne repère pas ?
Nous avons déjeuné au Mercado modelo, un imposant bâtiment de l’époque coloniale, dans une ambiance absolument improbable. Une fois la première bière avalée en guise d’apéritif (Ici la « long neck », les bouteilles en verre, font 600 ml !) on trouve la vie merveilleuse et le rythme donné par les percussions des danseurs qui se produisent dans un coin nous aide à nous fondre dans cette foule bigarrée.
Nous commençons à découvrir la ville haute et la Caipiranha. Je vous décrirais cela la prochaine fois.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
"JL! Ne loupe pas le quartier de San Antonio, va boir un ptit coup dans une pousada, certaines d entre elles sont absolument superbe avec tres belle vue, j adore ce petit quartier, enjoy enjoy enjoy!"
Envoyé par Delphine le 08-02-2015 à 22:55
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