Journal de bord de l'Harmattan |
Sun, 09 Feb 2015 22:00:00 - 12° 59 S, 38° 31 W N° 776 - Le SOHO
23h00 en France, 19h00 heure du bord.
Bonjour Ă tous,
Quel dimanche, mais quel dimanche ! Aujourd’hui Jacky a décidé de m’offrir un super restaurant afin de me remercier de lui avoir permis de vivre « sa » traversée transatlantique.
Mais avant, il faut continuer à descendre la Job List. Ce matin levé de bonne heure et j’enchaîne les travaux, remise en place du projecteur de barre de flèche tribord sur l’artimon, mise en place du réflecteur radar que je traîne depuis trois ans dans mes coffres suite à la détérioration du précédent dans l’océan Indien.
Puis, après le petit déjeuner, niveau d’huile de l’inverseur, révision, changement d’huile et filtre du moteur principal, révision et changement d’huile du groupe électrogène … Pendant ce temps Jacky change un collier particulièrement difficile à atteindre sur le circuit de refroidissement du moteur principal.
A midi nous sommes contents car le bateau est prêt à repartir et nous envisageons de reprendre la mer dès demain afin de visiter cette fameuse baie de tous les saints. Après une bonne douche nous partons pour le numéro un des restaurants de Salvador de Bahia d’après le Petit Futé.
Après une quinzaine de kilomètres en taxi, nous atteignons l’océan. Ici toutes les rues sont fermées, il y a des milliers de gens qui, manifestement, attendent un défilé. Les garçons sont habillés en fille, petite culote, tutu et bas, c’est absolument saisissant. Il fait une chaleur épouvantable, des centaines de vendeurs à la sauvette proposent des boissons fraîches, de l’eau mais surtout de la bière et l’on peut déjà constater l’effet sur la foule.
Toutes les vitrines, les bâtiments officiels, les monuments, les cafés, les restaurants, absolument tout est protégé par des barricades en aggloméré de plus de deux mètres de haut. Notre restaurant en fait parti, il ne rouvrira qu’après le carnaval. Nous n’avons plus qu’à reprendre un taxi qui nous ramène au restaurant placé en seconde position, près de notre marina.
C’est un nouveau fiasco, ce restaurant est réservé en totalité par une fête de famille. Nous terminons à pied, sous une chaleur écrasante pour rejoindre le SOHO, un restaurant japonais que nous avions repéré le premier soir de notre arrivée. Nous avions choisi le restaurant d’en face (ou le repas avait été absolument excellent) mais nous avions pu constater que le SOHO était le top du top pour les jeunes du coin, les couples et les belles filles seules.
C’est un restaurant Japonais, la climatisation est parfaitement réglée et nous devinons immédiatement que nous allons passer un excellent moment. Nous commençons par une Caipirinha qui nous fait oublier la canicule intenable que nous venons de vivre. Puis une bière glacée Antartica la bien nommée nous réconcilie avec la vie.
Ce restaurant est étonnant, dans une fosse, au milieu de la salle officient des asiatiques, ce sont les cuisiniers. Tous les serveurs sont café au lait assez foncé, nous pourrions les confondre avec des antillais. Leur chef est de la même origine mais un peu plus clair. Etonnant !
Le directeur du restaurant est un vrai blanc, peut-être anglais, américain ou bien hollandais. Par contre les balayeurs sont noir de noir, certainement africains pure souche.
Je suis toujours déçu et contrarié de constater que des proches, des copains, des amis soit racistes. Les voyages permettent de relativiser. Bien entendu, les races existent et on ne peut les nier. Un esquimau restera un esquimau, un noir d’ébène restera noir et un asiatique restera asiatique.
On ne peut nier non plus que chaque race a des plus et des moins au niveau de ses gênes. Mais les noirs ont été à la tête d’un des plus puissants pays du monde lorsque les Nubiens étaient pharaons de l’Egypte. Les arabes ont inventés l’algèbre et les mathématiques et ils ont à un moment dominé une grande partie du monde. Les chinois ont inventé la poudre ce qui leur a permis de s’imposer sur une grande partie du monde …
Il ne faut pas confondre les races et les civilisations, les civilisations naissent, vivent et meurent mais pas les races. Ce qui tue les civilisations c’est la société de consommation, tant que l’on se contente de ce que nous donne la nature, tout va bien. Les races restent les races et, si l’envie de se donner à fond renaît, une race peut donner naissance à une nouvelle civilisation. C’est la volonté, c’est la niaque, c’est la détermination qui permet à une race de redevenir leader. Les pays asiatiques l’ont bien compris actuellement.
Pour finir notre super déjeuner, un filet de viande argentine accompagné d’un vin du même pays suivi d’une glace meringuée aux fruits rouges, d’un sublime expresso et d’un Jack Daniels nous a comblés. Les deux kilomètres à pieds pour rejoindre Harmattan ont été difficiles mais que la vie est belle.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
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