Journal de bord de l'Harmattan |
Sun, 01 Mar 2015 23:00:00 - A l’aĂ©roport de Salvador de Bahia N° 780 - Retour en hivers
24h00 en France, 20h00 heure du bord.
Bonjour Ă tous,
Tout à une fin, adieu l’été, bonjour l’hiver !
A quelques jours près cela fait presque deux mois que j’ai quitté la France. C’était l’hiver, apparemment ça l’est toujours alors qu’après le printemps aux Canaries, j’ai connu le plein été depuis un mois au Brésil. Hier il faisait 33° à l’ombre dans un endroit abrité. Entre midi et 5h de l’après midi il est hors de question de mettre le nez dehors, le soleil brule véritablement, c’est intenable.
C’est peut-être le moment de faire un petit point sur ma première impression du Brésil, et plus particulièrement de Salvador de Bahia. J’ai adoré le Carnaval et je suis très heureux d’avoir pu voir cela une fois dans ma vie. J’ai bien aimé également remonter le Rio Paraguaçu et d’une façon générale ma visite à l’intérieur des terres.
L’ambiance générale avec tout ces français était vraiment super. Au moins 8 voiliers sur dix sont « français » (j’inclus un voilier de belges et un autre de suisses francophones). Tous les jours je me fais des copains, hier c’était Philippe et Nicole, Patrick, Hans et Helga …
Par contre pour être tout à fait franc, tout comme les autres plaisanciers, je suis un peu déçu. Ici, l’eau n’incite pas à la baignade, entre le courant et l’eau limoneuse, on est loin de la Turquie, des Caraïbes ou des Tuamotu.
Mais c’est surtout l’attitude de la population qui nous laisse sur notre faim. On dit que le client est roi mais ici ce n’est pas le cas pour le touriste autre que sud américain. En fait, le sentiment qui ressort en permanence est l’indifférence. Le premier point d’achoppement est que l’on ne se comprend pas.
Le brésilien ne parle que le portugais. Même dans les postes en contact avec le public rare sont ceux qui maîtrisent même très légèrement la langue internationale qu’est l’anglais. C’est un pays continent et je pense qu’il se suffit à lui-même. D’ailleurs il n’y a pas vraiment de marina adaptée pour recevoir convenablement les voiliers de voyage.
Je n’avais encore jamais connu pareil situation lors de mes pérégrinations et c’est extrêmement décevant, je reste sur ma faim, je ne peux pas échanger avec ce peuple.
Maintenant que je suis à nouveau seul j’ai renoué avec les bus. L’aéroport se trouve à une trentaine de kilomètres de la marina. En taxi c’est 95 Réals, soit environ 33 Euros alors que le bus qui part juste en haut de l’ « Elévator », c’est-à -dire à deux pas de la marina ne coûte que 1,5 Réal soit environ cinquante centimes d’Euro. Il met 1h30 contre 1h pour un taxi mais, en compensation il longe la mer et les plages de Bahia.
Je suis maintenant dans l’avion entre Bahia et Madrid. Le hasard de l’attribution des places a bien fait les choses, ma voisine est une jeune et jolie bahianaise. Malheureusement elle ne parle ni français ni anglais et moi je ne comprends pas le moindre mot de portugais.
Au début nous nous ignorons, comment faire lorsqu’on n’a pas les clefs du langage. Mais au moment du repas je lui souhaite « bon appétit », cela se comprend à peu près partout. Puis, peu à peu, avec des signes, en cherchant des mots approchant en français et en anglais, on fini par échanger. Finalement même si elle ne parle pas anglais elle possède quelques mots.
Elle comprend immédiatement le mot dialyse qui doit ressembler au mot portugais et grâce à mon diaporama de conférence nous faisons ensemble un tour du monde. Elle est institutrice et s’appelle Mariella. J’aime ces rencontres de quelques heures où, bien qu’au départ tout contact semble impossible, on fini contre toute attente à communiquer suffisamment pour échanger.
Je suis maintenant dans l’aéroport de Madrid, parti à 17h du bateau hier soir, je vais rentrer chez moi ce soir vers 20h. J’adore ces voyages mais c’est fatigant.
Dès demain je vais reprendre le travail. Des rendez vous importants m’attendent lors de la semaine du rein. Le 25 Mars je fais une conférence à Lyon l’après midi devant des futurs dialysés et le soir devant des médecins de la région lyonnaise. Le 26 au soir je suis au 20h à Fort de France en Martinique et je fais également une conférence devant du public au grand amphithéâtre de Fort de France le 27 au soir. Encore des voyages et de la fatigue mais c’est tellement important de faire passer le message que la dialyse n’est pas forcément une prison.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
"Jean-Louis, Nous nous sommes vus brièvement au Cap vert en 2012, mon frère Olivier finissant un TDM sur Jangada. Je te confirme la difficulté à communiquer avec les brésiliens alors qu'ils sont très sympathiques. J'y ai passé 2 semaines en Novembre 2014 et j'ai participé à la XCeara, une compétition de delta un peu engagée. Il faut parler couramment le portugais ou la langue des signes...mais l'accueil est fantastique ! A+ Louis
"
Envoyé par Louis Mesnier le 02-03-2015 à 21:52
"cher JL Oui, il fait frisquet ici. j'ai suivi ton voyage... si le 8 je ne peux te joindre: j'y pense bien. je t'embrasse jeanine"
Envoyé par jeanine le 03-03-2015 à 08:36
"bisous de roselyne la dialyse est presque une prison faites des conférences à lille bon courage"
Envoyé par roselynedemeestere le 07-03-2015 à 10:38
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