Journal de bord de l'Harmattan |
Wed, 08 Apr 2015 19:30:00 - Entre Itaparica et Morro de Sao Paulo N° 786 - En route pour Rio
19H30 TU, 21h30 en France.
Bonjour à tous,
Lorsque j’ai fait le tour du monde sous dialyse puis greffé je n‘ai pas connu l’arrachement que l’on ressent lorsqu’il faut lever l’ancre.
J’étais dans le challenge, dans le défi et je n’ai pas eu le temps de faire du tourisme. Du moins pendant toute la période où j’ai été dialysé. Mais aujourd’hui je suis un simple plaisancier, une sorte de backpacker de la mer et, après cinq semaines passées ici, je n’ai plus envie de partir. Lever l’ancre va me demander un effort intense.
Je comprends complètement tous ces marins qui naviguent puis, un jour, se fixent quelque part pour ne plus jamais repartir. Les éléments ne font rien pour m’aider, un coup de sud est arrivé au milieu de la nuit avec de violents orages et des pluies torrentielles.
J’hésite mais ais-je le choix ? Non, la saison avance et il faut partir. A 6 heures je fini donc par passer un short et je sors sous la pluie pour préparer le bateau et lever l’ancre. Heureusement, ici la pluie est chaude, lorsqu’il faudra faire cette manipe en Patagonie ce ne sera pas la même chose. J’angoisse un peu rien que d’y penser.
A 7h15 je referme le capot du puits de chaîne, l’ancre est à poste et je peux aller me mettre à l’abri sous la capote. Au début c’est facile mais dès que je me retrouve à la sortie de la baie les choses se compliquent. Devant c’est tout blanc. J’ai la mer et le vent en pleine face. A cet endroit le vent est monté entre 17 et 19 nœuds et la mer se lève et déferle un peu sur les hauts fonds de seulement quelques mètres.
J’ai roulé le génois, la grand voile ne me sert à rien et malgré mon moteur je suis en dessous de un nœud ! Je pense alors à abandonner et à retourner au mouillage mais je sais également que ce vent du sud va souffler au moins jusqu’à mardi prochain. Je ne peux passer mon temps à attendre. Même si ces 42 miles que j’espère faire aujourd’hui ne sont pas grand-chose, ils vont être très bon pour mon moral.
Je persévère donc et bien m’en prend car, dès que les fonds sont un peu plus profonds la mer est beaucoup moins agitée. Par ailleurs un courant de marée de 2 nœuds environ m’aide à faire route. Puis pour couronner le tout, les heures passant la pluie s’arrête, le vent revient autour de 10 à 12 Nœuds et le bateau danse un peu moins.
Je n’ai pas le courage de me préparer à manger. Hier soir j’ai dîné d’un petit morceau de fromage, un yaourt et une banane mais je n’ai pas très faim ce midi. Il me reste un fond de paquet de chips et j’étale un peu de pâté sur du pain, tout va bien. Par contre je n’arrête pas de boire, je vide une grande bouteille d’eau fraîche et c’est bon.
Sur la route je croise deux voiliers qui reviennent d’où je vais, pour eux tout va bien, ils sont toutes voiles dehors et je les envie un peu. L’endroit où je me rends s’appelle Morro de Sao Paulo. Il y a eu un reportage à la télé il y a environ trois semaines sur cette station. C’est un peu le Saint Trop du coin avec des plages absolument sublimes et une multitude de « Poussada » (des hôtels) et de restaurant.
Tous les weekends c’est noir de monde, les vacanciers, toute la jeunesse de Bahia et la Jet Set se retrouve ici. Je vous en dirais plus lorsque j’aurais visité.
Je pense arriver vers 19 heures, je ne suis plus très loin maintenant.
A bientôt
Jean-Louis |
"grande nouvelle je vai etre arriéregrand mére pauline sera maman fin octobre j"en ai deux à tours mais celui sera plus prets à lommejesuis avec vous par lapensée bisous roselyned"
Envoyé par roselynedemeestere le 09-04-2015 à 21:23
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