Journal de bord de l'Harmattan |
Thu, 25 Feb 2016 22:00:00 - 32°02 S 52°06 W N° 864 - Un avenir qui s’éclaire
19h00 heure du bord, 22hTU et 23h en France.
Bonjour Ă tous,
Depuis toujours et bien avant ma phase terminale d’insuffisance rénale chronique je rêvais d’aller me promener dans les canaux de Patagonie. Je m’apprêtais d’ailleurs à y partir en 2009 lorsque mon néphrologue m’a annoncé que le temps de la dialyse était arrivé. Qu’à cela ne tienne, ce n’était que partie remise !
Depuis plus d’un an je suis sur la route, malgré tout, je ne savais pas exactement comment les choses allaient se passer et ce que j’allais entreprendre après ce but. Mais je ne m’inquiétais pas, je sais qu’à chaque fois les choses s’éclaircissent le moment venu. C’est ce qui vient de se passer. Durant ma descente le long des côtes brésiliennes je me suis intéressé à la Patagonie.
D’une part je me suis plongé dans Patagonia & Tierra Del Fuego de Mariolina Rolfo et Giorgio Ardizzi des italiens, mais j’ai surtout lu attentivement le journal de Neos, et en particulier la partie concernant le parcours entre Ushuaia et Puerto Montt. Olivier et Pascaline Masurel sont partis pour un tour du monde le 15 Octobre 2002 sur leur voilier Neos, ils n’ont toujours pas terminé ce tour du monde, ils sont actuellement aux Antilles.
J’ai rencontré Olivier à Singapour je crois et depuis nous correspondons par mail de temps à autre. La lecture de son expérience en Patagonie m’a beaucoup éclairée et je sais maintenant que je vais remonter la côte ouest de l’Amérique du Sud au moins jusqu’à Valparaiso, ville mythique où j’ai toujours eu envie de me rendre.
Pour l’instant, je m’occupe d’Harmattan en attendant des vents favorables afin de descendre jusqu’à Piriapolis à 250 Miles environ. Hier j’ai dû démonter à nouveau le démarreur du groupe électrogène. J’ai à nouveau graissé copieusement le lanceur mais je crains de devoir remplacer ce récalcitrant.
Ce matin j’ai fait une erreur de casting. J’ai travaillé toute la matinée pour installer et mettre en marche le nouveau groupe froid de mon congélateur alors que là ou je vais ce n’est pas du froid dont je vais avoir besoin mais bien du chaud.
Et justement, au moment de préparer le repas je m’aperçois que mon chauffe-eau ne fonctionne plus. Quelle guigne, quelle poisse ! En fait l’eau chaude peut être produite par échange thermique lorsque le moteur fonctionne mais également grâce à une résistance avec l’électricité fournie par le groupe (ou le quai). C’est la résistance qui est coupée.
Il faut également que je m’occupe du chauffage à circulation d’eau chaude que je n’ai jamais mis en marche. Je vais en tout premier lieu faire fonctionner le radiateur du carré avec l’eau chaude du moteur comme pour le chauffe eau. Ensuite je vais essayer de mettre en marche ma chaudière à gasoil qui a bien souffert lors de mon tour du monde en étant aspergée d’eau de mer dans le très mauvais temps.
Comme vous le voyez, à chaque fois les sources d’énergie sont doublée, l’eau chaude est générée par le fonctionnement du moteur ou par l’électricité et le chauffage est généré par le moteur ou par la chaudière. Au moment de larguer les amarres il faudra que tout fonctionne mais le plus important est le moteur car dans les canaux de Patagonie il est utilisé tous les jours de nombreuses heures. Je vous en reparlerais.
Ma grande chance est la conception même de mon bateau. La coque est composée d’une partie extérieure en fibres de verre qui peut atteindre 17 mm par endroit puis par de la mousse alvéolée à structure fermée dont l’épaisseur est de 4 cm pour la partie coque elle-même et 6 cm pour le roof , puis à nouveau d’une petite épaisseur de fibre de verre ! Avec une telle isolation je peux chauffer Harmattan avec une simple bougie !
A bientĂ´t
Jean-Louis |
"coucou capitaine , je vais suivre avec attention ton périple car je rêve d'aller y faire un grand tour ... Peut être l'année prochaine .. Bon voyage et vite de tes nouvelles . Marie Lannion ( et Bernard)"
Envoyé par lannion marie le 28-02-2016 à 21:11
|
© 2009-2024 Jean Louis Clémendot |