Journal de bord de l'Harmattan |
Sat, 27 Feb 2016 22:00:00 - 32°02 S 52°06 W N° 865 - De la productivitĂ©
19h00 heure du bord, 22hTU et 23h en France.
Bonjour Ă tous,
A force de visiter des pays, alors que mon cerveau tourne en permanence autour de problèmes et de solutions de gestion et d’économie, je ne peux m’empêcher d’effectuer des comparaisons.
Dans tous les pays il y a des riches et des pauvres mais dans certains pays il y a énormément de pauvres. Ce qui me frappe dans tous ces pays c’est le manque de productivité des petits emplois. Je suis intimement persuadé qu’un emploie qui ne produit pas de richesse est un emploie inutile.
Pour illustrer mon débat je vais citer trois exemples vécus au Brésil : - Dans tous les supermarchés, à chaque caisse il y a une personne (parfois deux) en plus de l’hôtesse de caisse pour mettre dans des sacs en plastique les marchandises des clients - Dans les stations service des pompistes attendent en permanence le client. Ils passent leur temps à discuter. - Lorsqu’il faut un jardinier on en embauche 5 qui passent des heures ensembles à l’ombre d’un arbre à attendre que la fin de journée arrive.
Certain pensent que le travail se partage, il n’en est rien, c’est la pauvreté qui se partage. Il serait préférable que tous ces gens soient payés à suivre des formations valorisantes. Le coût pour la société serait le même mais à la fin c’est l’ensemble du pays qui progresserait.
Je veux insister : Tout travail qui ne produit pas de richesse est un travail inutile pour le pays et pour l’ensemble de ses habitants, le mot « richesse » devant être pris au sens le plus large du terme.
Depuis deux jours je n’arrête pas. Hier matin approvisionnement. Hier après-midi ma mission est de trouver du cash. Je n’ai plus de monnaie, il me faut quelques centaines de Réals. Opération à première vue facile, mais non. Je suis parti juste après déjeuner sans même avoir pris le temps de faire la vaisselle et je suis rentré à 18 heures.
Qu’ai-je fait tout l’après-midi ? Marché, marché, marché ! J’ai parcouru la ville dans tous les sens et j’ai ainsi visité une dizaine de banques avant de trouver enfin un distributeur de bonne volonté. Soit ils ne prennent pas les cartes étrangères, soit ils sortent un tas de prétextes pour refuser de donner des billets. A la fin je commençais à douter de réussir.
Ce matin à nouveau marche à pieds pour trouver une quincaillerie. Et cet après-midi démontage du chauffe-eau pour récupérer la résistance. Beaucoup de travail car il faut démonter plein de choses autour. Ce soir ce n’est pas terminé.
Un mal pour un bien, cela m’a permis de retrouver les pales perdues de ma pompe à eau de mer qui s’étaient toutes rassemblées à l’entrée de l’échangeur de température. Le moteur va refroidir beaucoup mieux sans cet amas de pales !
Mon copain Angelo m’a donné un logiciel qui permet de connaître les heures et les courants de marées partout dans le monde. Je pensais avoir cette information dans ma cartographie mais c’est une fausse information. Ces données me manquaient énormément lorsqu’il était question d’entrer ou de sortir dans un estuaire comme ici. C’est toujours beaucoup plus facile d’aller avec le courant.
Contrairement aux croyances communes, le problème des marées dans certains endroits du monde est extrêmement complexe. Il peut y avoir 4 marées une journée puis une seule le lendemain !
Je commence à avoir une bonne visibilité sur la météo des prochains jours et je reprendrais certainement la mer mercredi.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
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