Journal de bord de l'Harmattan |
Tue, 15 Mars 2016 12:00:00 - 34°53 S 55°17 W N° 872 - Le matĂ©
9h00 heure du bord, 12hTU et 13h en France.
Bonjour Ă tous,
Déjà à Rio Grande do Sul j’avais remarqué quelques hommes se promenant dans les rues avec dans une main une sorte de tasse de laquelle dépasse une pipette en métal et sous le bras une bouteille thermos. Etrange, que cela peut il bien être ?
Ici c’est une institution, au moins un homme sur deux ou sur trois et certaines femmes portent en permanence cet équipement, quel étrange comportement. Avec un seul bras de libre la productivité n’est pas là ! Et puis, au supermarché j’ai vu tout un linéaire consacré à ce produit. Il s’agit du Maté.
C’est une infusion traditionnelle issue de la culture des Amérindiens Guaranis. Comme le thé, elle est réalisée à partir de feuilles d’une plante sud-américaine que l’on a torréfiée et broyée. Le maté est vendu en sachet de 500 gr ou un kilo et, comme pour le thé, il existe de nombreuses variétés (entre 100 et 200). Comment choisir ?
Cette boisson est un peu similaire au café ou au thé, elle est cardiotonique, diurétique et très stimulante. La tasse, généralement portée dans la main droite, s’appelle la calebasse. La boisson, en générale chaude est aspirée au moyen d’un tube métallique dont la partie inférieur forme une sorte de filtre, la bombilla.
On dispose avec soin l’herbe dans la calebasse avant d’ouvrir la thermos et de verser dessus l’eau chaude. On peut ainsi déguster puis rajouter de l’eau chaude et ainsi de suite. Certains la consomme avec du sucre, d’autre sans. Cette boisson aurait un effet important contre le cancer.
Pour continuer dans les produits que l’on trouve ici, il y a la délicieuse bière Millers fabriquée à Milwaukee. Ce n’est pas parce qu’elle vient du berceau des fameuses motos Harley Davidson mais c’est pour moi une des meilleurs bières au monde.
Pour ma part je continue à hiverner le bateau. Samedi j’ai mis le chauffage à circulation d’eau en marche. Pour l’instant seul le radiateur du carré fonctionne. Lorsque le moteur tourne le radiateur devient brulant et produit une douce chaleur. Par contre, mauvaise nouvelle, la chaudière additionnelle est hors d’usage, rongée par le sel.
La raison en est un montage mal étudié, mea culpa. Dans le très gros temps, lorsque les déferlantes recouvrent le bateau et que celui-ci est très gité l’eau de mer rentre par le pot d’échappement. Je dois réinvestir et améliorer ce point.
Dimanche je me suis occupé du puits de chaîne. J’y ai passé l’après midi, la chaîne était rouillée et prise en amas et j’ai dû libérer chaque maillon au marteau. Vous imaginez, j’ai 100 mètres de chaîne. Je ne suis pas une exception, c’est le problème des bateaux de grand voyage. Dans certains mouillages avec de la vase qui colle, on remonte la chaîne avec cette gangue et comme c’est de la vase salée la chaîne finie par rouiller.
Après j’ai dû nettoyer la baille à mouillage et mettre l’annexe à l’eau. En remontant sur le bateau l’amarre m’a échappée et l’annexe partait. Quelques dixièmes de secondes pour réfléchir et j’ai dû plonger tout habillé pour la ramener à la nage. La même mésaventure m’était déjà arrivée aux îles Marquises, à Hiva Oa. Il faut que je prenne des mesures pour que cela ne se reproduise pas en Patagonie au milieu des glaçons !
Hier j’ai recollé l’autre partie du fond de mon annexe, j’ai encore du travaille dessus car elle doit être parfaite, dans les canaux l’annexe est vitale. Et puis j’ai démonté l’hydraulique de mon pilote automatique. Le vérin est dans ma valise je vais le faire remettre à neuf à Paris.
J’ai également hiverné le moteur hors-bord. J’ai démonté et nettoyé la pompe à essence et le carburateur puis je l’ai fait tourner en projetant de l’eau douce dans les ouïes jusqu’à ce qu’il s’arrête en aillant vidé tout le carburant des canalisations.
Dimanche soir j’étais invité sur le bateau des savoyards et hier soir nous étions invités dans l’appartement qu’ont pris Angelo et Antonella. Soirée super sympa, nous étions sept avec Gérard, Hervé, Rudy et son amie. Ces deux derniers sont ici depuis un an et ils nous ont donné de multiples informations sur l’Uruguay.
Je prends le bus demain matin à 10 heures. Je rentre en France pour un mois et je reviens le 20 Avril pour continuer à préparer Harmattan pour sa prochaine navigation.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
"toujours heureux et en admiration de vous retrouver en mer en vous souhaitant de belles aventures "
Envoyé par bernard Lafaye le 17-03-2016 à 10:53
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