Journal de bord de l'Harmattan |
Wen, 20 Apr 2016 10:00:00 - A Buenos Aires N° 878 - Retour en Uruguay
Bonjour Ă tous,
Me voilà reparti pour l’Uruguay après un séjour en France de tout juste un mois. J’ai consulté le blog pour retrouver la date de mon retour et c’est avec surprise que je découvre le 17 mars. En effet il n’y a qu’un mois que je suis rentré !
J’ai été tellement occupé, il me semblait que c’était il y a une éternité. J’ai profité à fond de ces quelques semaines. Tout d’abord je me suis immergé dans l’ambiance familiale. J’ai énormément de chance, mes trois enfants habitent dans un rayon de quelques kilomètres autour de ma maison.
Nous avons trouvé plusieurs occasions pour déjeuner ou dîner ensemble. Avec mes petits enfants nous ne sommes pas moins de 13 à table, c’est du bonheur à l’état pur. Ce weekend j’avais ma grande sœur et son mari. Dimanche nous en avons profité pour passer l’après-midi sur la butte Montmartre. J’adore cet endroit.
Nous avons visité la Basilique du Sacré-Cœur et pour la première fois je suis monté en haut du dôme. Il y a 300 marches à gravir pour découvrir Paris et sa région sur 360 degrés. Immense ! C’est le premier adjectif qui vient lorsque l’on constate qu’à perte de vue, jusqu’à l’horizon le sol est couvert de constructions plus ou moins importantes. Pas un champ, pas un bois, du béton, que du béton !
Mais lorsque l’on zoome un peu et que l’on observe uniquement Paris intramuros la beauté de cette ville saute aux yeux, les avenues, les boulevards avec leurs constructions Haussmanniennes sont un ravissement. Le dôme en feuilles d’or (12 Kg) des Invalides brille sous ce soleil de printemps, les gares avec leurs larges réseaux de voies ferrées sont très reconnaissables. La Défense, la tour Effel, la tour Montparnasse, Notre Dame, le Stade de France… sont des repères immanquables.
Et puis la plongée. Il y a un mois je n’aurais jamais imaginé être capable en si peu de temps de passer une demi-heure à 20 mètres de fond et d’y prendre autant de plaisir. C’est une véritable drogue. Dès que je remonte je n’ai plus qu’une idée, y retourner. Vivement les sorties en mer. Nous plongeons au milieu des gars du GIGN qui, grâce à des recycleurs peuvent passer plusieurs heures sous l’eau sans jamais trahir leur présence car ils ne lâchent aucune bulle.
Il y a aussi mon activité professionnelle, toujours à 300 à l’heure. J’ai enfin pu signer l’achat de ce terrain de presque un hectare au Sud de Lille. Nous avions commencé les négociations il y a plus de deux ans. Sinon j’ai passé beaucoup de temps à développer et améliorer encore un peu plus notre système de gestion interne. Une excellente gestion est indispensable à la réussite de tout ce que l’on entreprend.
Quelle surprise à Roissy de découvrir l’enregistrement automatique des bagages. Maintenant on achète son billet sur Internet, on imprime ou bien on charge sur son téléphone sa carte d’embarquement sur Internet. Puis en arrivant à l’aéroport on enregistre soi même ses bagages, on colle la longue bande remplie de codes à barres, on pèse les valises et on les dépose sur le tapis roulant qui les emporte sans aucun contact humain.
De plus en plus de métiers disparaissent, il va falloir s’y habituer car ce n’est je pense qu’un début. Les conducteurs de train, les chauffeurs poids-lourd, les taxis, les chauffeurs de bus, les hôtesses d’accueil, les caissières, les petits gars qui relevaient les compteurs d’électricité ou de gaz, les facteurs, … des dizaines de métiers ne vont plus exister ou vont se réduire énormément. Tout ce qui peut être remplacé par des robots, tout ce qui peut être automatisé va l’être.
Encore une fois nos dirigeants politiques actuels ne prennent pas la mesure de ce qui va arriver très rapidement. Il est indispensable de préparer le pays et l’ensemble de la population à ces changements radicaux qui vont bouleverser notre façon de vivre si l’on ne veut pas se heurter à des problèmes sociaux gigantesques. Je suis sidéré de voir les taxis et les VTC se chamailler pour un métier qui va de toute façon disparaître.
Je rencontre souvent de part le monde des métiers qui ont déjà disparus chez nous comme les pompistes ou les liftiers par exemple. Dans tous ces pays le niveau de vie est bien plus bas qu’en France. Je pense qu’il faut se réjouir de voir un travail humain remplacé par une machine. C’est toujours un progrès mais toutes les conséquences sociales doivent être analysées, anticipées et gérées.
Il est maintenant 6h30 du matin en Argentine, 11h30 en France. Le vol s’est bien passé mais j’ai très peu dormi, faute à ces sièges dont le dossier reste presque vertical. Je redécolle dans trois heures pour Montevideo puis ce sera 1h30 de bus et 10 minutes de taxi avant de retrouver Harmattan en fin de matinée soit après environ 26 heures de voyage. Ce soir je n’aurais pas besoin de berceuse mais les voyages forment la jeunesse paraît-il.
A bientĂ´t |
"Pour ton retour on se fait une petite plongée. On corsera un peu le job... ;) Avec la belle progression que tu as eu on peut jouer maintenant un peu. bonne aventure. Gildas"
Envoyé par Gildas le 22-04-2016 à 20:24
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