Journal de bord de l'Harmattan |
Sun, 27 Nov 2016 18:00:00 - A Cergy Pontoise N° 924 - Lève toi et marche
18hTU, 19h en France.
Bonsoir Ă tous,
Lundi matin je suis au boulot, pas très en forme je dois dire, après une nuit blanche passée dans l’avion qui me ramène de Buenos Aires. C’est plus facile de revenir de l’hémisphère Sud au mois de Mai lorsque le printemps est là ! Maintenant c’est presque l’hiver avec un temps gris, humide et froid alors qu’en Argentine le printemps actuel ressemble beaucoup à l’été chez nous.
J’essaie bien de travailler mais je dois me rendre à l’évidence je n’en suis pas capable et juste après déjeuner je rentre me mettre au lit. Mais mardi matin j’attaque à fond, j’ai un boulot du diable, un travail qui me passionne et des engagements à tenir.
Mi septembre, juste avant de retourner à Piriapolis je m’aperçois un soir que ma vue décline. Je n’arrive plus à lire les informations qui défilent en bas de l’écran de BFM TV. Puis très rapidement les choses empirent. Je suis en Uruguay puis en Argentine et je ne peux pas faire grand-chose mais j’y vois de moins en moins.
C’est extrêmement handicapant d’autant plus que même mes lunettes loupe ne m’apportent plus aucune aide. Au contraire je dois m’en passer car c’est encore pire. Le travail sur l’ordinateur, mon téléphone portable, les panneaux dans la rue, les paysages, tout m’apparaît dans un brouillard de plus en plus épais.
Si je suis en contre jour je suis maintenant incapable de reconnaître un copain à 10 mètres ! A un moment je répare mon vélo, j’ai laissé tomber au sol la gaine du câble de dérailleur et je ne la retrouve pas. Johnny me dit « Mais tu ne la vois pas, elle est par terre ? »
Je ne suis pas très inquiet car d’une part ce n’est pas dans ma nature, je n’ai pas l’habitude de me mettre martel en tête tant que le diagnostic n’a pas été fait. D’autre part lorsque mon ophtalmo m’a opéré de la cataracte il m’a prévenu qu’un jour je serais obligé de passer le voir car ma vue allait à nouveau se détériorer. Mais je suis tout de même très impatient de tirer cela au clair (c’est le cas de le dire).
Beaucoup se plaignent de délais fous pour avoir un rendez vous chez un ophtalmo. Lors du débat entre Fillon et Jupé le problème a été abordé, il était question de 6 mois ! Mais comme toujours j’ai énormément de chance, j’entretien de très bonne relations avec le mien, nous faisions de l’équitation ensemble il y a déjà 40 ans et il connait parfaitement mon style de vie.
Aussi Francine avait tenue informé sa secrétaire et, dès que j’ai eu mon billet d’avion jeudi après-midi, elle l’a prévenue. J’ai atterri lundi matin et dès mercredi matin je suis dans son cabinet. Immédiatement il me rassure « C’est bien ce que je pensais ».
En fait une peau cicatricielle a poussée et c’est comme si j’avais un papier calque collé sur mon œil gauche. Lors d’un accident à mon œil droit il y a une quarantaine d’année c’est déjà cet ophtalmologue qui m’avait opéré. Il a sauvé l’œil mais celui-ci ne vois pratiquement plus.
Immédiatement il décide de traiter ce problème en me disant « Ce n’est pas un luxe ». Il demande à sa secrétaire de faire chauffer le laser, me met des goutes et je dois attendre un peu. En fait il faut coller la cornée sur le laser après quelques gouttes pour une anesthésie locale. L’opération ne dure pas plus de 5 minutes et lorsque je ressors de la clinique je suis stupéfait.
C’est un véritable miracle. Je pense immédiatement à « Lève toi et marche ». Vécu de l’intérieur c’est incroyable, c’est comme si j’avais été dans une maison avec les vitres pleines de buée et que tout d’un coup on ouvre la fenêtre. Que c’est beau la médecine ! Je vois plein de petits détails, je vois des couleurs vives, je vois les immeubles de La Défense à plus de 20 kilomètres. C’est difficilement imaginable, que la vie est belle.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
"Au boulot comme tu dis.....encore deux ans....et je pense vendre le tout...et apres ...la vopile Bise eric "
Envoyé par eric pepin le 09-12-2016 à 14:59
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