Journal de bord de l'Harmattan |
Sun, 01 Jan 2017 18:00:00 - A Belleroche dans le haut Beaujolais N° 926 - Bonne annĂ©e 2017
18hTU, 19h en France.
Bonjour Ă tous,
Je vous souhaite une très belle année 2017, qu’elle vous apporte tout ce que vous désirez, suffisamment de santé pour profiter de la vie, du courage, du travail, du bonheur, de l’amour et les moyens financiers suffisants pour satisfaire toutes vos petites folies.
Qu’elle défile cette vie ! J’ai l’impression que les années passent de plus en plus vite. Le nouvel an 2016 c’était hier, il faut vraiment profiter à fond de chaque jour qui passe.
Je suis ce weekend chez mon frère dans le haut beaujolais, avec ma grande sœur, son mari, mon ami Richard, le Camarguais et Montserrat. A un peu moins de 700 m d’altitude nous sommes au dessus des nappes de brouillard et il fait grand soleil. C’est agréable.
Depuis mon retour d’Argentine je n’ai pas eu beaucoup le temps de lever la tête, c’était séquence « travail ». Je me suis régalé, j’adore travailler. J’ai réalisé une étude pour la réorganisation immobilière de la succursale France d’une grande société puis j’ai effectué la consolidation des derniers bilans de notre groupe. C’est passionnant, j’aime beaucoup la comptabilité car c’est un outil de gestion fabuleux.
Mais ce que j’aime par-dessus tout c’est la gestion. Gérer c’est créer. Ces deux dernières semaines je me suis consacré à établir notre rapport annuel d’activité. J’attends toujours cette période de l’année avec impatiente. C’est un gros travail et ce rapport est ensuite diffusé à nos différents partenaires mais je le fais surtout pour nous même.
Tous les ans, je reste étonné de tout ce que j’apprends sur la marche de nos affaires en réalisant ce travail. J’extrais des dizaines et des dizaines de chiffres, j’en déduis une grande quantité de ratios que je compare aux mêmes ratios des années précédentes. Si l’on ne gère pas on a des certitudes qui peuvent s’avérer totalement fausses.
Et puis le fait de rédiger un rapport (une vingtaine de pages) m’oblige à formaliser les situations et donc à clarifier les choses. Une fois que tout est décortiqué, que tout est expliqué il est très facile de définir et de décrire les stratégies à mettre en œuvre afin de réagir à l’évolution des marchés.
Nous sommes dans une aire où tout va beaucoup plus vite, tout bouge, tout change, ce qui était vrai hier ne l’est plus aujourd’hui. Il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers car on risque de rater son train. En effet il faut toujours être novateur et devancer les concurrents car si l’on n’avance pas on recule.
Demain nous repartons sur Cergy en passant par chez ma sœur à Sens, la ville où je suis né. Puis mardi je passe la journée à l’hôpital pour une petite opération chirurgicale. Il s’agit d’enlever un petit cancer basocellulaire qui a poussé sous ma barbe, sur ma mâchoire gauche. C’est un cancer de la peau qui ne métastase jamais. Ce n’est pas très grave mais il faut absolument l’enlever.
Ce n’est pas le premier et certainement pas le dernier car je suis « à risque ». La cause première est bien sûr mon état immunodéprimé qui permet, grâce aux médicaments antirejet, d’éviter le rejet de mon greffon. La seconde est mon type de peau prédisposé à ce type de problème et enfin mon style de vie au soleil et en mer n’aide pas.
Mercredi je dois terminer mon rapport d’activité, jeudi faire une dernière réunion pour caler les différents axes de développement et enfin vendredi je prends l’avion pour retourner à Buenos Aires. A Orly je retrouve Cyril qui vient avec moi et lors de notre escale à Madrid nous retrouvons Nick, un Italien, copain d’un copain qui va descendre avec nous en Patagonie.
Cette fois c’est réellement une grande aventure qui va commencer dans des régions difficiles et froides. Si tout va bien je ne reviendrais en France que lorsqu’Harmattan sera rendu près de Valparaiso ou au moins à Puerto Mont, sur la côte Chilienne, tout au bout des canaux de Patagonie. Je vais passer par Ushuaia, et j’espère au Cap Horn.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
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