Journal de bord de l'Harmattan |
Mon, 23 Jan 2017 22:00:00 - 47°46S 65°55W N° 940 - A Porto Deseado
19h00 heure du bord, 22hTU et 23h en France.
Bonjour Ă tous,
Nous nous présentons devant l’entrée de Porto Deseado ce dimanche soir à 22h. C’est limite mais le reflux n’a pas encore démarré, il était juste temps d’arriver. Aussi je peux entrer dans la passe. De nuit avec ce fort vent de travers et les feux de la ville sur le côté tribord c’est assez impressionnant.
Nous avons une marée d’avance et notre récompense est de passer la nuit dans le rio plutôt qu’en pleine mer. Une fois l’ancre accrochée et m’être assuré que nous ne dérapons pas je me jette sous la couette content de ce repos bien mérité.
Ce matin, après le petit déjeuner, Nico se colle à la VHF pour essayer de trouver une solution afin de pouvoir aller à terre. C’est difficile car on nous demande de parler espagnole ce que nous ne pouvons pas, apparemment personne ne comprend l’anglais. Cependant le personnel de la « Prefectura » arrive en Zodiac et monte à bord pour effectuer les formalités.
Comprenant que nous n’auront pas de solution, je relève l’ancre et nous traversons le rio pour mouiller devant feu le Club Nautico. Nous portons une aussière à terre et partons en ville afin de trouver du gasoil. Il est midi et nous passons devant un restaurant qui à l’air sympa. Les bifs de chorizo sont à tomber par terre, 500 gr au moins par personne !
Au retour Cyril reste à terre pendant que Nico et moi transbordons le gasoil. Nous nous apprêtons à repartir pour une deuxième tournée lorsqu’un violent coup de vent se déclenche, prenant le bateau de travers. En moins d’une minute Harmattan se retrouve à 2 mètres des rochers, vite il faut partir avant qu’une catastrophe ne se produise.
Il faut aller très vite. Je demande à Nico de larguer l’aussière et je dois hurler pour qu’il comprenne qu’il faut effectivement l’abandonner. Puis je lui demande de se précipiter pour remonter l’ancre. Pour ma part je manœuvre afin d’éviter de nous retrouver plaqués sur les rochers. A un moment j’entends un bruit épouvantable, après cinq minutes d’efforts l’ancre est à poste et je demande à Nico de sauter dans l’annexe afin de récupérer Cyril.
Ils se retrouvent tous les deux à terre et je ne peux rester là , c’est trop dangereux. Je rejoints le mouillage où je découvre la cause de ce bruit épouvantable. Nico n’a pas enlevé la main de fer qui retient la chaîne. De ce fait le guindeau a forcé énormément puis le cordage gros comme mon pouce à explosé alors qu’il supporte plusieurs tonnes de traction. Résultat j’ai perdu ma main de fer et surtout mon guindeau a pris un sacré coup.
J’aime bien avoir du monde à bord mais à chaque fois il y a du matériel de cassé ou perdu et cela me chagrine énormément. C’est un peu d’argent mais surtout du temps de réparation, temps qui m’est toujours compté. De plus je n’aime pas que mon bateau prenne des coups.
Vers 17h30 tout étant revenu au calme, je retourne récupérer mes équipiers. Résultat, une journée pour seulement 40 litres de gasoil et beaucoup de tracasserie pour mon guindeau et ma main de fer perdue. Il va falloir faire mieux demain.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
"Salut jean Louis et les matelots; ta main de fer c'est juste un crochet en fer de perdu; je t'en fabrique un quand t'arrives...pas en inox cependant. je suis a Puerto Williams j'ai eu l'occasion d'embarquer 4 personnes et faire un peu de sous.meci de raconter des aventure; faut que je m'y mette aussi a completer mon blog...mais c'est moins passionnant dernierement; Casino, bar, repareations diverses; oui l'etat du bateau qui diminue ne peux laisser indiferent."
Envoyé par johnny zeisner le 26-01-2017 à 00:57
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