Journal de bord de l'Harmattan |
Thu, 16 Feb 2017 22:00:00 - 54°56S 67°37W N° 960 - Retour Ă Puerto Williams
19h heure du bord, 22h TU et 23h en France. A Puerto Williams
Bonjour Ă tous,
Après neuf jours de repos à Ushuaia, nous sommes tous debout à 6 heures pour une nouvelle aventure qui commence : nous partons à la découverte des glaciers. Mais la première étape consiste à revenir sur notre sillage jusqu’à Puerto Williams afin de refaire une entrée officielle au Chili puisque l’ensemble des canaux de Patagonie se trouvent dans ce pays.
J’ai un petit pincement au cœur en larguant les amarres de quitter cet endroit où j’ai passé de si bon moments, de quitter ces balades dans la rue principale, de quitter nos soirées au Dublin et surtout de quitter tous ces amis que je ne reverrais peut-être jamais.
Hier la journée a été exténuante. Nous avons commencé par nous rendre au supermarché du coin afin de rapporter les produits lourds pour trois semaines en autonomie. Nous sommes revenus avec trois caddies chargés de 40 bouteilles d’un litre de bière et 15 de jus d’orange.
Pour les autres produits j’ai préféré aller à l’hyper, mais des équipages de voiliers partants en antarctique nous précédaient et certains produits (la viande en particulier) étaient déjà pillés. Nous avons pu cependant faire l’essentiel des courses. L’avitaillement est toujours une corvée. Heureusement que cela signifie une croisière en partance.
Après un dernier restaurant j’ai entrepris ce qui est souvent une autre corvée, le parcours des papiers pour la sortie du pays. Cela m’à pris l’après-midi entière. D’une façon générale les autorités en Argentine et au Chili sont d’une extrême amabilité et c’est un réel plaisir de les côtoyer.
Malheureusement je suis tombé sur l’exception qui confirme la règle en la personne du préposé à la Prefectura. Un gars âgé, très peu galonné, qui avait décidé de me montrer l’étendu de son pouvoir de nuisance. L’entrée et la sortie se font au moyen d’un document qu’il faut remplir normalement en trois exemplaires. Il est souvent rempli par le préposé lui-même, quelque fois par le capitaine du navire.
Alors que le planton commence à insérer les carbones, monsieur l’emmerdeur déclare que non seulement il faut quatre exemplaires mais que tous ceux-ci doivent obligatoirement être des originaux. Je m’attelle donc consciencieusement à la tâche et j’y passe un moment.
Une fois terminé je dois encore compléter des cases qui ne sont habituellement jamais remplies et le coup de massue arrive lorsqu’il me dit que l’ensemble de l’équipage doit être présent afin que chacun puisse apposer sa « firma », sa signature. Je repars au bateau furieux mais très vite uniquement fataliste car à quoi bon se créer du stress. Il y a un bout de marche, un peu plus du kilomètre, et je reviens trois quarts d’heure plus tard avec Olivier et Nico qui finalement n’auront jamais à apposer la moindre signature.
Nous arrivons à 11h30 à Puerto Williams. Après un encore « dernier » restaurant nous attaquons les formalités d’entrée au Chili. Une grande partie de l’après-midi y passe mais les fonctionnaires sont extrêmement accueillants et ce n’est pas une corvée.
Ce soir toutes les formalités sont terminées, la marina est payée car j’ai prévu de larguer les amarres demain matin très tôt. Mais pour l’heure je suis mort, après ces deux journées de marche mes pieds gonflés débordent des chaussures. Je viens d’enfiler mes charentaises avec une grande satisfaction. Nous allons dîner et rejoindre rapidement nos couchettes.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
"Bonjour Jean-Louis et l'équipage recomposé par le tres experimeté Olivier. Remplir les 4 exemplaires je eu a le faire plusieurs fois. Sur mon blog j'ai fait un topo sur le Dublin, mais avec une issue heureuse, qui m'a un peu cloué a Ushuaia pour l'instant; donc je t'envie un peu. http://vivreetvoyagerenvoilier.blogspot.com.ar/2017/02/laura.html"
Envoyé par johnny zeisner voilier AMARANTE le 17-02-2017 à 13:54
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