Journal de bord de l'Harmattan |
Mon, 27 Mar 2017 22:00:00 - 43°44’ S 73°22’ W N° 994 - Après la pluie le beau temps
19h00 heure du bord, 22h00 TU et 23h00 en France. Golfo Corcovado
Bonjour Ă tous,
Après un dimanche bien tristounet, avec la pluie et dans une caleta pas exceptionnelle, nous repartons ce matin sous un grand ciel bleu et un soleil ardent. Sur le pont tout fume, tout sèche et c’est exactement le bon moment car lorsque je vais ressortir des canaux au nord de Chiloé il faudra que tous les cordages soient à nouveau rangés dans les coffres.
J’ai maintenant environ 800 mètres de cordage à bord. Pour des croisières « normales » c’est beaucoup trop mais, comme me le faisait remarquer Jacky ce matin je vais avoir besoin de quatre aussières de 100 mètres pour traverser le canal de Panama. En 2010 j’avais dû en louer, le problème c’est qu’il faut ensuite prendre une voiture pour les rapporter du côté où on les a louées. Cela revient une fortune.
Une autre question cruciale : desquelles dois-je me séparer ? Je me souviens que ces quatre aussières doivent avoir un diamètre minimum de 18 mm. Je vais donc devoir garder mes 4 grosses aussières de 20 mm de diamètre jusqu’à Panama. J’aviserais ensuite. Je pense que des haussières de ce diamètre sont surdimensionnées sur mon bateau.
C’est du poids et le bateau est beaucoup trop chargé. Lorsque Sabrina du voilier Milo One m’a montré les photos qu’elle a prises d’Harmattan à partir de son bateau j’ai été immédiatement frappé par le fait qu’il n’est absolument pas dans ses lignes. Je vais devoir lui faire pratiquer une cure d’amaigrissement drastique.
Mais pour l’instant nous continuons à faire du Nord et à descendre en latitude. En conséquence de quoi l’atmosphère se réchauffe tous les jours un peu plus. Les sous-vêtements polaires ont été remisés. Ce matin j’ai retiré et rangé le duvet que j’avais étendu par-dessus ma couette depuis deux mois.
Par contre, sur notre tribord les grands glaciers de la cordillère des Andes sont toujours là . Ils sont énormes. La différence notable est cependant que leur pied de descend plus au niveau de la mer, il se situe maintenant à au moins mille ou mille cinq cents mètres d’altitude.
Cet après-midi nous pouvons sortir le gĂ©nois tout en conservant un peu de moteur. Un vent du Sud nous pousse et c’est très agrĂ©able. Du coup nous allons sauter l’escale projetĂ©e Ă Quellón car en y arrivant en milieu de nuit l’atterrissage serait compliquĂ©.
Nous allons faire route directe sur Castro, la ville principale de Chiloé. Nous espérons y être dans l’après-midi de demain. L’avantage est que nous allons pouvoir y passer plus de temps. Nous le paierons cependant par l’obligation d’y faire un plein de gasoil avec les jerricans. Tout a un prix !
Je voulais terminer ce billet en revenant sur celui intitulé « Les Equipiers ». Il a pu paraître dur à certains envers mes équipiers alors que j’ai beaucoup apprécié leur présence à bord. Cyril a été un excellent compagnon, un bon cuisinier et bien qu’ayant encore beaucoup à apprendre il a un sens marin certain.
Nico a beaucoup à apprendre, il a énormément progressé pendant ces deux mois à bord et il est plein de bonne volonté. Il n’a jamais rechigné sur les tâches à accomplir et il a été un bon compagnon même s’il est un peu taiseux. J’espère que cette expérience lui sera profitable et lui permettra de vivre ses rêves de voyage.
Olivier est le compagnon idéal pour ce genre d’aventure, c’est un grand professionnel bourré d’expérience et également un super camarade. Il a énormément d’humour et c’est un grand honneur d’avoir la chance de naviguer avec lui.
Quant à Jacky, nous naviguons ensemble depuis plus de trente ans maintenant et si je ne l’appréciais pas il ne serait pas aujourd’hui sur ce bateau.
Malgré tout, je resterais toujours aussi intransigeant et continuerais à ne pas accepter les erreurs ou les négligences. Mais une fois le problème purgé, tout est oublié.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
"Bonjour Jean-Louis et... plus que toi, fusionné avec Harmattan. J'ai suivi ton blog au cours de cette remontée vers ou je vais aller aussi, et a vraie dire si je pouvais me faire teletransporter avec mon bateau vers toi sans voir tous ces endroits merveilleux je le ferais...bidons de Gas-oil, mouillages tous les soirs me paraissent comme des corvées. En attendant il fait beau tous les jours a Ushuaia et pas un pet de vent. En 3 mois de Ushuaia je n'ai vu que 2 catamarans, Milo One et Lady Laura, qui est échoué coulé. ici le lien de l'article. bon faut dire qu'ils ont fait ce qu'il ne fallait pas : naviguer de nuit, en plus avec 40 noeuds de vents, des algues ou on ne sais quoi dans les helice, dérive dans les rochers; terminé plus de bateau. http://200.12.22.151/LunMobileIphone//Pages/NewsDetailMobile.aspx?dt=2017-03-24&BodyId=0&PaginaID=34&NewsID=369192&Name=I17&PagNum=0&Return=R&SupplementId=0&Anchor=20170324_34_0_I369192"
Envoyé par johnny zeisner voilier AMARANTE le 28-03-2017 à 16:09
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