Journal de bord de l'Harmattan
Thu, 13 Jull 2017 17:00:00 - A Brattirň
N° 1012 - Des-pa-ci-to



Ă  1 7h00 TU et 19h00 en France, 19h en Italie.


Bonjour Ă  tous,

Tout comme en France, le titre de Daddy Yankee et Luis Fonsi «
Despacito » est devenu le tube de l’été, on l’entend dix fois par jour
sur la radio du bord. Mais c’est également l’adjectif qui qualifie le
mieux les périodes de vacances après la folie de ce travail qui uni
toute ma famille (je travaille avec mon épouse, mes deux garçons et
mon gendre) et qui nous fait courir à trois cent à l’heure en
permanence.

J’oublie de préciser que « Despacito » signifie en langue Espagnole «
Lentement ». Que c’est bon de lever le pied ! Si nous restons en
contact avec le bureau sur les routes italiennes, c’est uniquement que
notre activité est passionnante, qu’elle est devenue une véritable
drogue et qu’elle s’est transformée en addiction.

La nuit dernière, dans cet appartement du village isolé en haut de la
montagne nous avons trouvé le calme et nous nous sommes bien reposés,
récupérant un peu de la fatigue des derniers jours. Nous sommes partis
vers 10h15 ce matin pour longer la cĂ´te afin de descendre en Calabre.

Quelle splendeur, la montagne tombe très rapidement dans la mer et
nous cheminons sur une route de corniche au dessus de la mer. On a
l’impression de se trouver du côté de Menton. La nature est
luxuriante, une nature de pays méditerranéen avec suffisamment d’eau
pour rester splendide au milieu de l’été.

Les fleurs sont partout, d’immenses lauriers faits de fleurs rose ou
blanches, de magnifiques bougainvilliers, de très beaux pétunias
rouges, de belles giroflées d’été retombant des murailles sans oublier
les fameux géraniums.

Ce midi nous nous arrĂŞtons au White Horse, un restaurant de corniche.
Nous déjeunons sous un énorme bougainvillier couvert de fleures
violettes. Les escalopes italiennes « Al Limone » succulentes ne nous
empêchent pas d’admirer le bleu si particulier de la mer Méditerranée
en plein été.

Jusqu’à présent je ne connaissais pas vraiment l’Italie, j’ai bien sûr
fait quelques visites à Venise que j’adore, à l’île d’Elbe que j’adore
également, des arrêts aux îles Eoliennes lorsque j’étais plus jeune
mais maintenant je les évite car l’accueil y est vraiment détestable,
le détroit de Messine, des arrêts également au pied de la botte sur la
route de Corfou mais c’est tout.

La surprise vient Ă  la fin du repas. Nous commandons deux expressos.
La patronne nous apporte deux petites tasses, mais elles semblent
vides. En fait il ne faut pas hésiter à se pencher au dessus des
tasses pour apercevoir tout au fond de celle-ci un tout petit peu d’un
précieux liquide noir.

Cela représente deux toutes petites gorgées, l’équivalent de pas plus
de deux cuillères à café. Il fait dire que ce breuvage est très
certainement le liquide le plus cher au monde, Total et les
différentes compagnies pétrolières devraient penser à se reconvertir.
Une cuillère à café représentant 5ml de liquide, le prix de 4,25 €
l’expresso met le litre de café à 425€ !!!!

Nous continuons ensuite notre descente vers le Sud, la montagne
s’éloigne un peu et nous suivons des plages de sable remplies de
touristes. C’est un peu moins sympa. Ce soir nous sommes dans une
maison au milieu des ruelles d’un vieux village, Ă  Brattirň.

Ici non plus il n’y a pas d’hôtel mais nous avons une maison
entièrement à nous avec linge de toilette fourni pour seulement 24€ la
nuit. Nous sommes à 5 kilomètres de la mer, c’est une vieille maison,
avec des vieux meubles cirés. Francine dit « Ça sent comme dans une
église ! ».

On aime bien, le lit est grand et confortable et la cuisine nous
permet de vivre comme Ă  la maison. La rencontre des voisins est comme
toujours très agréable même si l’on ne parle pas les mêmes langues. Le
village est grand et le petit supermarché est très bien achalandé.

A bientĂ´t


Jean Louis
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