Journal de bord de l'Harmattan |
Tue, 31 Oct 2017 21:00:00 - 6°19’N 79°58’W N° 1061 - INMARSAT les mĂ©faits du monopole
17h00 heure du bord, 21h00 TU et 22h00 en France.
Bonjour Ă tous,
Les systèmes de communication par satellite qui permettent aux bateaux de communiquer avec la terre sont peu nombreux. Le Thuraya, développé par les Emirats arabes unis fonctionne avec un seul satellite et ne couvre que l’Afrique, l’Europe et l’Inde.
Il y a ensuite l’iridium adopté par la plus part des plaisanciers navigateurs. Il repose sur un système de 66 satellites en orbite basse et couvre l’ensemble du globe. C’est un système dédié à la voix mais qui permet également d’envoyer ou recevoir des messages type SMS. Son coût d’utilisation est raisonnable.
Enfin l’Inmarsat fonctionne à l’aide de quatre satellites géostationnaires et couvre l’ensemble du globe entre les latitudes 70° S à 70° N. Tout comme l’Iridium ce système permet de transmettre la voix et des messages type SMS (à peu prés au même coût que l’Iridium) mais il permet également de transmettre des images et des données à une vitesse permettant l’accès à Internet. Ce système est utilisé par l’ensemble des navires professionnels dans le monde.
En conclusion Inmarsat bénéficie d’un monopole de fait sur la transmission de datas. Est-ce une raison pour avoir des pratiques commerciales très discutables ?
L’appareil (Fleet 150) comporte un coffret fixe sur lequel est relié un téléphone. Un gros câble d’antenne relie le coffret à une antenne parabolique sous radôme (21 centimètres) installée en haut de mon mât d’artimon. Cette antenne reste pointée en permanence sur le satellite quelque soient les mouvements du bateau.
Comme dans un GSM il faut une carte SIM avec un minimum d’abonnement d’un mois, tout mois entamé étant dû. Le tarif comprend l’abonnement, le coût des communications téléphoniques et le coût des données transmises.
Pour cette traversée, l’envoie du blog tous les soirs, la réception du petit fichier météo, quelques rares mails et deux à trois coups de téléphone très courts par jour va me revenir autour de 2 500 €. Je fais au minimum et j’ai plus de 100 messages en attente que je n’ai pas ouverts (vos messages) et dont je ne prendrais connaissance qu’à mon arrivée à Panama.
Je ne critique absolument pas le coût. Je le connais au départ et si cela ne me convient pas rien ne m’oblige à y souscrire. Par contre, à ce prix j’attends un service irréprochable mais ce n’est pas le cas. La société IEC TELECOM qui commercialise en France Inmarsat n’a réussie à me connecter que le 4 Octobre alors que j’ai payé depuis le premier.
J’avais espéré qu’en contre partie la communication reste active jusqu’au 3 Novembre. Mais non, elle va être coupée ce soir et encore plus fort elle va être coupée entre 22 et 23 heures heure française (alors que j’ai payé jusqu’à minuit) de façon à être sûr de ne pas dépasser sur le mois suivant. C’est tout simplement du vol, c’est malhonnête et cela me hérisse au plus haut point.
Je suis donc obligé d’envoyé ce mail plus tôt que d’ordinaire et vous n’aurez plus de nouvelles avant mon arrivée à Panama. Ce matin j’ai rencontré des orages monstrueux, comme on en rencontre que sous les tropiques. Comment le ciel peut-il contenir autant d’eau ? Du cockpit je ne pouvais apercevoir l’avant du bateau.
Avec les orages le vent est passé au Nord, en plein dans le nez, heureusement ce n’est qu’une très légère brise mais elle ralentie tout de même ma progression. Cet après-midi il fait un temps magnifique, ciel bleu et mer calme. A 16 heures je suis à environ 158 Miles de Panama où je devrais arriver jeudi matin si tout va bien.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
|
© 2009-2024 Jean Louis Clémendot |