Journal de bord de l'Harmattan
Wed, 07 Apr 2010 00:01:00 - 6°17N 81°24W
N° 107 - Un bonheur ordinaire

19H01 J-1 heure du bord, 02H01 en France

Bonjour Ă  tous,

Aujourd’hui c’était une journée de bonheur ordinaire, rien d’exceptionnel, le bonheur de vivre et c’est tout.

La nuit dernière a Ă©tĂ© un peu mouvementĂ©e au dĂ©but puisqu’il fallait arrondir la pointe Lagarta Ă  la sortie du golfe de Panama. Dans ce genre d’endroit il y a toujours un trafic qu’il faut gĂ©rer et puis il a fallu parer le danger « Frailes del sur » avant de virer cap au 233, direct sur les Galápagos Ă  780 milles.

C’est donc vers une heure du matin qu’a eu lieu l’extinction des feux (pas des feux de navigation bien sûr !). Le reste de la nuit a été calme avec seulement 2 ou 3 alarmes.

Quel bonheur de retrouver la douce fraicheur de la nuit d’autant que le vent était monté à 15 nœuds et que le bateau filait gaillardement à 7 nœuds.

Le temps aujourd’hui est différent d’hier, le ciel est un peu plombé et il y a des nuages d’altitude qui atténuent un peu les ardeurs du soleil. Il fait très chaud mais c’est supportable.

Sur la sonorisation du bord Mark Knopfler sort le meilleur de sa guitare.

Le bateau marche bien avec 8 nœuds de vent sur l’arrière bâbord à 150 degrés. La mer est très calme, encore aujourd’hui nous sommes au milieu de notre crêpe bretonne. Nous sommes sous grand voile, artimon et spi avec le moteur qui ronronne doucement dans un petit ralenti accéléré à 1200 tours. Nous avançons tranquillement autour de 5,5 nœuds.

Ce matin nous avons doublé une belle tortue de mer, verte, d’environ 80 centimètres. Heureusement nous sommes partis à temps ! (CF « Le lièvre et la tortue » de Monsieur de la Fontaine)

Au repas ce midi c’était filets de thon marinés toute la nuit dans de l’huile d’olive avec une pointe de vinaigre et un peu de persil accompagnés de pommes de terre en robe des champs. Un vrai régal.

Ensuite, Jacky fait la vaisselle, moi une petite dialyse, un bon café et bien sûr une sieste réparatrice. Il est déjà 16 heures.

Après nous occupons le temps à rêvasser et à regarder la mer, nous n’avons même pas envie de lire. C’est 18 heures 30, le soleil se couche déjà, le vent tombe, il faut rentrer le spi, border les voiles et pousser un peu le régime moteur.

VoilĂ  comment se termine une journĂ©e ordinaire entre Panama et les Galápagos. C’est du bonheur, rien que du bonheur et on se dit que l’on a beaucoup de chance d’être lĂ  et que la vie est vraiment douce Ă  vivre.

199 milles depuis le dĂ©part, 138 milles sur les dernières 24 heures, nous sommes Ă  675 milles des Galápagos.

A demain

Jean Louis


"Que du bonheur..... Ă  lire.

Merci"


Envoyé par Emmanuel S le 08-04-2010 à 09:20



"c'est superbe merci pour tout amitièes roselyne"

Envoyé par demeestereroselyne le 08-04-2010 à 10:19

Sommaire
Commentaire
Précédent
Suivant