Journal de bord de l'Harmattan |
Sat, 18 Nov 2017 22:00:00 - 9°37’N 79°35’W Ă Panamarina N° 1072 - Mucho Peso
18h00 heure du bord, 22h00 TU et 24h00 en France.
Bonjour Ă tous,
Hier vers 10h30 la remorque de levage arrive pour essayer de sortir Harmattan. Elle est arrimée au bout du bras télescopique d’un gros Manitou. Jean Paul est à la manœuvre, perché au dessus du bras. Il m’explique la manœuvre, je dois m’introduire bien au centre jusqu’à toucher le support avant puis embrayer le moteur doucement afin de maintenir le bateau en appuie.
Tout se passe bien, Harmattan est en place, il n’y a plus qu’à lever. On m’invite à descendre à terre pendant que deux aides restent à bord afin de gérer des retenues destinées à éviter que le bateau ne recule.
Du quai j’assiste aux tentatives de levage. Je ne comprends pas tout, ce système de remorque est assez compliqué. C’est très bien pour sortir des catamarans mais pour les monocoques ce n’est pas top. Au bout d’un moment l’annexe du chef d’équipe revient me chercher « Mucho Peso » me dit-il plusieurs fois.
Je comprends alors que jean Paul a mis les pouces. Je préfère le renoncement plutôt que le risque d’abîmer le bateau. Tant pis, Harmattan restera à l’eau pendant 4 mois et demi et lors de mon retour le 4 Avril j’irais le sortir à Linton Bay où il y a un slip de 120 tonnes. Là -bas il n’y a pas de surface de stockage, il y a juste une aire de carénage où les bateaux ne peuvent rester plus de 3 semaines.
Du coup aujourd’hui c’est plus facile pour moi car j’ai toujours les WC en fonctionnement. Grâce à des bidons j’ai fait tourner le groupe électrogène et le moteur principal en les faisant absorber de l’eau douce afin de dessaler tous le circuit d’eau de mer. Bien entendu ici il n’y a pas besoin d’y ajouter de l’antigel !!!
Ce matin la marina avait organisé un vide bateau. Le succès a été énorme, avec tous ces bateaux dans la baie et les plaisanciers de Linton Bay il y avait au moins une vingtaine de « stands » ou plus exactement de tas de vieilleries. J’ai tout de même trouvé une virole pour relier mon ancre à la chaîne. Je l’ai payé 5 dollars. J’avais dû retirer la vieille avant de partir de Valdivia car elle était trop usée et j’avais installé provisoirement une manille.
Je voulais m’offrir une belle entrecôte frittes au restaurant avant de repartir car ils ont ici de la viande de qualité Sud Américaine. J’en rêvais depuis plusieurs jours. Malheureusement avec tout ce monde il aurait fallu réserver. J’ai encore dû me contenter d’un plat de nouilles. Je rêve maintenant de mon repas de lundi soir : Champagne, carpaccio de bœuf à l’huile d’olive et au basilic, frittes et salade verte, hummmmm !!!
Mon avion décolle demain soir à 21h05, mais je dois partir en fin de matinée. Un copain va venir me chercher avec son annexe pour me déposer à terre, un autre va me conduire en voiture jusqu’au carrefour avec la route goudronnée, là où se trouve l’arrêt de bus. Le dimanche il y a un bus à 13 heures.
J’atterrie à Charles de Gaulle à 13h10 lundi. C’est une nouvelle ligne d’Air France, un vol direct de 10 heures et 5 minutes. Que c’est bon, j’en ai un peu ma claque de ces voyages interminables, c’est la récompense de ces 26 jours de mer en solitaire, retrouver des voyages d’une durée raisonnable.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
|
© 2009-2024 Jean Louis Clémendot |