Journal de bord de l'Harmattan
Lundi 24 juin 2024, à 16 h TU, 18 h en France, 18 heures en Norvège - A bord du Trollfjord, latitude 73°9’ N - longitude 19°28’ E
N° 1378 - La nuit de la Saint-Jean



Bonsoir Ă  tous,

C’est la nuit de la Saint-Jean. On doit allumer un grand feu et les garçons du village sautent par-dessus devant les yeux émerveillés des jeunes filles. L’affaire se conclura ensuite au bal de la nuit de la Saint-Jean. Ici ce n’est pas possible, il ne fait pas nuit. Comment font les jeunes Samis pour se rencontrer ?

Aujourd’hui je n’ai pas grand-chose à vous raconter. Nous sommes partis de Ny-Alesund hier à 11 heures et nous atterrirons à Torsken sur l’île de Senja mardi à 16 heures, soit après 53 heures de mer, plus de deux jours. Il y a beaucoup de brouillard, mais par moment le temps s’éclaircit et nous pouvons voir un peu plus de mers, c’est sympa.

Nous passons beaucoup de temps à regarder la mer, nous voyons par moment des ailerons et un peu de dos. Ce sont des dauphins ou des baleines, nous ne savons pas. Nous nous reposons et nous lisons beaucoup également. Nous avons remis en marche nos liseuses et, grâce au WIFI du bord, nous pouvons charger de nouveaux livres même au milieu de l’océan glacial arctique. Francine profite de ces moments de repos et de détente pour faire des sudokus.

Dehors le temps se réchauffe au fur et à mesure que nous descendons dans le sud. Maintenant je mesure une température autour de 10 degrés. Nous passons également beaucoup de temps à regarder les oiseaux de mer. Très souvent certains planent au ras des vitres, sur les côtés du bateau. Qu’ils sont beaux ! On voit bien qu’ils se régalent à vivre et à jouer avec le vent.

Nous avons des pétrels fulmar ou fulmar boréal. Long de 45 à 50 centimètres, l’oiseau a une envergure d’environ 1,20 mètre et pèse entre 700 et 900 grammes. Il a le ventre blanc et le bout des ailes sombre. Comme beaucoup d’oiseaux de mer, il a la faculté de dessaler l’eau de mer grâce à ses glandes à sel. Cela lui permet de produire de l’eau douce pour boire et de rester en mer en permanence.

Lorsqu’on navigue en mer, on est souvent accompagné d’oiseaux, c’est d’autant plus vrai dans les mers froides. J’ai énormément aimé l’albatros dans les mers du sud. Il peut mesurer jusqu’à 3,5 m d’envergure et peser jusqu’à 12 kilos. Il ne va à terre que pour se reproduire et peut rester plusieurs années en mer sans jamais revenir à terre. C’est un solitaire et grâce à l’envergure de ses ailes, il peut planer sans jamais battre des ailes. C’est extrêmement beau de le voir suivre le bateau pendant des heures.

Une grande nouvelle qui me réjouit de bonheur. Grave à Sara qui a initialisé l’affaire et à Eric qui a rencontré Madame la Capitaine, je suis invité à visiter la salle machine mercredi à 9h15. Un grand merci à tous les deux. Mercredi je vous parlerai plus en détail du bateau, de ses caractéristiques et de ses équipements. Je n’ai pour l’instant aucune information sur la possibilité de visiter la passerelle. Je vais continuer à travailler ce sujet.

Hier Sara nous a fait un exposé sur les cétacés. C’était très intéressant, car c’est sa passion. Ce soir nous aurons droit à une conférence sur l’histoire d’Hurtigruten. Ce matin les officiers ont parlé un peu du bateau.

Nous sommes 366 passagers pour 96 membres d’équipage. Il y a deux ponts pour les marchandises et le fret et 7 ponts pour les passagers. Le bateau peut transporter une petite cinquantaine de véhicules. Tout au long de la croisière, au fur et à mesure des escales, des personnes quittent le navire alors que d’autres embarquent.

A bientĂ´t
Jean-Louis
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