Journal de bord de l'Harmattan
Jeudi 27 juin 2024, à 15 h TU, 17 h en France, 17 heures en Norvège. - A bord du Trollfjord, latitude 64°54 N - longitude 10°49’ E
N° 1381 - Un conte de fĂ©es



Bonsoir Ă  tous,

Toutes les suites portent un nom en relief sur la porte. Pour nous c’est la suite numéro 826, nommée Eventyr. Francine a recherché la traduction en français, c’est « conte de fées ». Elle est ravie, car c’est exactement ce que nous sommes en train de vivre.

En Norvège le temps peut changer extrêmement rapidement. Avant-hier nous étions sous la pluie avec 11 degrés et aujourd’hui c’est grand beau avec 26 degrés. Nous regrettons de n’avoir pas pris les shorts. Cette nuit nous nous sommes encore levés lorsque le soleil s’approche de l’horizon sans sombrer dans la mer, le soleil de minuit, c’était trop beau. Mais maintenant c’est terminé, nous avons à nouveau coupé le cercle polaire arctique et il va bien falloir retrouver la nuit.

Hier soir, en rentrant de dîner, je trouve une invitation pour visiter la passerelle. Quel bonheur ! C’est pour aujourd’hui à 13 heures. Nous avons passé la matinée à Bronnoysund, arrivée à 8 heures et repartie à 12 heures. C’est une petite ville sans grand intérêt. Nous sommes allés marcher sur le port. Après 800 mètres j’étais fatigué et nous sommes rentrés.

Ensuite nous nous sommes reposés et nous sommes allés très tôt au restaurant. A 13 heures nous étions au point de rendez-vous. Nous sommes une petite vingtaine. Sara, qui a organisé cette visite, nous apprend que nous allons passer environ une quinzaine de minutes sur la passerelle et que, surtout, il ne faut appuyer sur aucun bouton.

C’est la capitaine du bateau qui nous reçoit, elle a le grade de commandant. Il doit y avoir une trentaine de commandants de bord chez Hurtigruten, c’est la seule femme. La première impression est que cette passerelle est très vaste. Elle fait toute la largeur du bateau plus les deux petites excroissances de part et d’autre du bateau qui servent lors de l’amarrage.

Sinon, je suis surpris de la sobriété de la console centrale. Il n’y a pas de barre à roue, pas de volant, rien. Je vois uniquement deux postes de pilotage jumelés. Chaque poste est composé d’un énorme fauteuil extrêmement confortable (bien plus que sur Harmattan), d’un pupitre avec de nombreux boutons et de plusieurs écrans reproduisant la carte où nous sommes. Il y a un seul homme de barre, il surveille la marche du navire, les deux mains sur le ventre.

Madame la commandant nous parle du bateau. Contrairement à ce que je pensais, les propulseurs d’étrave sont au nombre de trois et non de deux. Ils sont extrêmement puissants. Grâce à ceux-ci et aux pods porte-hélice, le bateau peut tourner sur place. Elle nous montre des photos et je découvre que les stabilisateurs peuvent être déployés et mesurent 3 mètres de long.

Sur la carte apparait une ligne en pointillé. C’est la route que doit suivre le bateau. Un système de pilote automatique permet au bateau d’être autonome. En revanche, dans les passages étroits ou lorsque c’est nécessaire, l’homme de barre reprend la main. Finalement ce n’est pas très différent que sur Harmattan (mis à part le fauteuil). Il y a la cartographie avec le GPS, le pilote automatique et le radar.

Je vois avec effroi mon stock de poches de dialyse se réduire à peau de chagrin. Ça n’est pas bon signe. Demain nous allons faire deux escales, une à Alesund de 8h à 10h et une seconde à Saebo de 12h15 à 16h30. Nous allons profiter à fond de ce dernier jour, car demain soir il va falloir faire les valises. Nous arrivons à Bergen samedi matin à 7 heures et il ne faudra pas tarder pour quitter le navire, car il repartira à 14h30 pour une nouvelle escapade au Spitzberg.

A bientĂ´t
Jean-Louis
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