Journal de bord de l'Harmattan |
Mardi 5 novembre 2024, Ă 19 h TU, 20 h en France. - A Cormeilles en Vexin N° 1399 - La navigation en solitaire
Bonjour Ă tous,
Enfin des nouvelles ! Je vous ai laissé il y a plus de deux mois à bord du MS Norrona, lors de mon retour des îles Feroé. Le monde ne s’est pas arrêté de tourner. Comme toujours, j’ai eu des moments forts et d’autres plus compliqués, c’est ma vie. Parmi ces moments intenses, cette réunion annuelle avec mes copains d’armée. Nous avons revécu tous ces souvenirs de notre peloton sous-officier, des souvenirs qui remontent maintenant à cinquante-six ans en arrière.
Comme beaucoup d’entre vous, certainement, j’ai regardé hier soir à la télévision ce magnifique film d’aventure, « Seul ». Il retrace l’énorme exploit de ce très grand navigateur qu’est Yves Parlier. C’était lors du Vendée Globe de l’année 2000. Que d’émotions, j’ai beaucoup pleuré.
C’était trop fort, les souvenirs de mes navigations me sont revenus et m’ont envahie, la navigation en solitaire apporte des moments de vie monstrueux, des moments très difficiles parfois, mais également des moments énormes où la vie est à son maximum.
Yves Parlier a réalisé un exploit inimaginable, alors qu’il vivait la course de sa vie, il casse son mât à la suite d’une panne de pilote automatique. C’est une course en solitaire sans escale et sans assistance, tout autre coureur aurait abandonné. Mais l’homme a une rage de vaincre, il va conduire son bateau dans une crique, sur une île du bout du monde et va réparer son mât avant de repartir et finir sa course.
Descendre ce qu’il reste du mât sur le pont, le réparer en manchonnant les deux morceaux, les recoller à l’époxy en improvisant un four avec des ampoules avant de le redresser à nouveau est un énorme exploit technique. C’est une épreuve de résilience, d’endurance et, à la fin, de survie lorsqu’ayant perdu beaucoup de temps sur ses prévisions, il n’a plus rien à manger et se retrouve totalement dénutri. Il va résister en mangeant des algues qui flottent dans l’océan.
Je crois qu’aujourd’hui il n’y a pas de plus grande aventure que la navigation en solitaire. C’est une école de vie, c’est la liberté totale, c’est l’autonomie maximum. Des situations compliquées se présentent régulièrement et on est seul à pouvoir les gérer. Sans arriver à la situation extrême qu’a vécue Yves Parlier, c’est parfois très compliqué. Il faut chercher des solutions, faire preuve d’ingéniosité, il faut se dépasser.
On revient de ces aventures très différents, on n’est plus le même que lors du départ. Cela renforce extrêmement notre confiance en soi. On a l’impression d’avoir réussi sa vie, car c’est un défi relevé et réussi. Les émotions que l’on a vécues sont immenses et elles restent gravées en nous pour le reste de nos jours. C’est ce que recherche tout aventurier.
De mon côté, ma piscine avance bien. La partie habitable du sous-sol (WC, douche, vestiaire) est totalement finie. La finition du bassin avant la pose du liner est bien avancée, le ragréage de la plage est en cours. Le bois pour la recouvrir est commandé. Avec ces pluies incessantes, nous avons encore eu des problèmes d’entrée d’eau dans le sous-sol, mais je pense qu’à ce jour c’est solutionné.
J’espère qu’elle sera opérationnelle pour Noël même si tout ne sera pas fini. J’ai réussi à mettre en marche la pompe à chaleur avec le chauffage du bâtiment, je suis très fier de moi, car c’est assez complexe, surtout quand au départ on n’y connait rien.
A bientĂ´t Jean-Louis |
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