Journal de bord de l'Harmattan
Fri, 09 Sept 2011 13:30:00 - 80° 13’E 6° 02’N
N° 352 - Le lièvre et la tortue...

15H30 en France, 19H00 heure du bord
80° 13’E 6° 02’N

Bonjour Ă  tous,

Et oui, rien ne sert de courir, il faut partir Ă  point. Mes voisins de
ponton, ce couple de jeunes californiens, Ă©taient partis mercredi
matin direction Les Maldives. Ce n’est pas la bonne saison pour faire
ce trajet, il faut attendre la renverse du vent. Mer et vent assez
fort et dans le nez, les conditions ont dues ĂŞtre rude, ils sont en
train de revenir au port, étai cassé.

Ce matin je n’ai pas vu mon plongeur. En début d’après midi j’ai vu un
représentant de mon agent qui me réclame trois cents US$ de plus pour
finir le travail (Soit 600US$ en tout, hier soir on Ă©tait Ă  800). Je
n’apprécie pas du tout car ce n’est pas ce qui avait été convenu et
d’autre part 300 US$ pour 20 minutes de travail, cela est tout à fait
hors de prix pour ce pays. Nous nous sommes quittés fâchés et rien n’a
bougé de la journée.

J’ai récupéré mon ridoir en fin de matinée, j’ai passé l’après-midi à
le remonter car, seul, c’est très difficile et j’ai dû retourner chez
le mécanicien pour l’ajuster. Enfin, ça y est, ce soir il est en
place. Je tire mon chapeau à ce mécanicien, un Monsieur très droit et
qui m’a fait un travail formidable.

Si ma coque Ă©tait propre, je serais prĂŞt Ă  partir. Je ne sais pas quoi
faire, la nuit va porter conseil. Je suis tenté de partir ainsi, avec
les miles, peut être la coque va se nettoyée seule car j’ai mis de
l’antifooling autoérodable. De toute façon, il faut que demain matin
dès l’aube je sois chez mon agent en disant que je veux partir. On va
bien voir comment cela va se passer.

Il faudra que j’investisse dans une ventouse de vitrier car ainsi,
dans une crique avec de l’eau claire, je pourrais nettoyer moi-même
cette carène.

J’ai vraiment hâte de partir, j’en ai un peu marre maintenant de ce
port pas très accueillant.

Depuis deux jours, je vivais sans chaussons et j’étais très
malheureux, car porter des chaussures dans le bateau ce n’est pas très
agréable. Par contre il est tout à fait inconscient de se balader
pieds nus sur le pont, c’est la meilleur façon de s’exploser les
doigts de pied. J’ai découvert par hasard, dans la cabine du capitaine
des chaussons de fille avec un beau dessin de vache sur le dessus. Je
les ai adoptés et ils me vont à merveille.

A bientĂ´t.

Jean Louis
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