Journal de bord de l'Harmattan |
Thu, 14 Jun 2012 20:00:00 - 27° 33’W 21° 59’N N° 505 - InstabilitĂ©
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour Ă tous,
La mer s’est bien assagie, la houle de NNE d’un peu moins de deux mètres est toujours là mais elle est plus longue et surtout la mer est plus ordonnée, beaucoup moins en fouillis. Du coup cela rend la navigation plus confortable, le pont n’est plus recouvert en permanence et le cockpit est redevenu utilisable.
Par contre le mot qui caractérise le vent aujourd’hui est « Instabilité ». Instabilité en direction, il passe en permanence d’Est à NNE mais surtout instabilité en force. Il est généralement aux alentours de 10N mais parfois 7 ou 8 puis par moment il monte jusqu’à 22N.
Si j’envoie de la toile pour marcher normalement avec 10N de vent, lorsque celui-ci passe à 22N le bateau gite à 45 degrés, le passe avant bâbord et les hublots de rouf se retrouvent sous l’eau mais si je réduit la toile pour absorber ces surventes le bateau se traîne à 1,5N et le pilote décroche car il n’arrive plus à barrer. C’est compliqué et cela engendre mille manœuvres fatigantes.
Mais dans l’après midi le vent se stabilise à l’Est soufflant à 16N ce qui permet à Harmattan de filer joyeusement à 6N, sur une mer d’un bleue profond et sous un soleil éclatant. De plus je suis maintenant sur la route directe vers Horta. Après avoir suivi le blog de Jangada, le catamaran de mon copain Olivier sur ce même parcours courant avril, je m’attendais à quelque chose de très musclé mais non, c’est un parcours agréable. D’où l’importance de respecter les routes maritimes. La meilleur période pour traverser du Cap Vert aux Acores est entre juin et août et pas en avril lorsque les alizés sont encore très puissants. Prendre en travers un vent de 16N est beaucoup plus agréable qu’en prendre un de 35N avec la mer qui va avec.
On me dit que dans le supplément du numéro de juillet de Voiles et Voiliers intitulé « Cà vous est arrivé », JLG reprend cette histoire qui m’est arrivée en partant de Darwin, lorsque j’ai failli m’encastrer sous un catamaran de travail. Quelle trouille rétrospective, je m’en souviendrais toute ma vie. Il faut dire que depuis j’ai fait évoluer la version du logiciel de mon radar et que maintenant je me sens plus en sécurité, l’alerte arrivant plus tôt. Un grand merci en tout cas de saisir cette occasion pour reparler de la dialyse péritonéale. Christophe va mettre l’article sur le blog.
Je profite de ce sujet pour vous rappeler que la fin officielle de mon tour du monde aura lieu sur le quai d’honneur du Grand Pavois de La Rochelle du 19 au 24 septembre. Je sais déjà qu’un grand nombre d’entre vous passera et que nous aurons le plaisir de nous y rencontrer.
N’oubliez pas également la fête organisée par Jacky pour mon retour à Marseille et n’hésitez pas à vous inscrire rapidement afin qu’elle puisse être organisée au mieux.
Ce matin j’ai attaqué le dernier roman d’Olivier Kourilsky, « Dernier Homicide Connu ». Olivier est Néphrologue et Ecrivain. C’est son cinquième roman, j’aime bien. Je ne peux malheureusement emporter tous les livres que j’aimerai, pour une simple question de poids de bagages, aussi je dois faire durer. C’est difficile de devoir se gendarmer pour arrêter de lire alors que l’intrigue me passionne. Il faut que ce livre me fasse deux jours et j’ai déjà dépassé la moitié. J’ai dû le cacher pour ne le reprendre que demain.
Voilà une journée agréable qui se termine, 100 Miles tout rond au compteur journalier, déjà 355 depuis Mindelo.
A bientĂ´t
Jean Louis |
|
© 2009-2024 Jean Louis Clémendot |