Journal de bord de l'Harmattan
Tue, 07 Oct 2014 10:00:00 - Dans le TGV Arles / Paris
N° 725 - Cinq ans après Ă  nouveau l’Aventure

12h00 en France.


Bonjour Ă  tous,

Le cinq Octobre 2009, je prenais la mer pour vivre une aventure
extraordinaire. Tout juste cinq ans après, je m’apprête à repartir
pour un grand voyage qui me permettra, je l’espère, d’aller à la
rencontre des Patagons (Est-ce bien comme cela qu’on appelle les
habitants de la Patagonie ? Je ne sais pas mais c’est un joli mot).
C’est à nouveau très excitant, je suis un aventurier, j’aime découvrir
de nouveaux pays et surtout de nouveaux peuples et de nouvelles
cultures.

Je remonte à Paris car j’ai un rendez-vous en fin d’après-midi à
Garches, au laboratoire du sommeil afin de faire le point sur mes
premiers quinze jours d’utilisation de la machine qui me transforme
toutes les nuits en « Elephant Man ». Cela se passe globalement bien,
mais je pense qu’il va falloir un peu de temps pour constater si cela
améliore ma nycturie. Je reviendrais sur Harmattan jeudi en milieu de
journée.

Je pense mettre à l’eau et partir en tout début de semaine, peut-être
lundi. L’essentiel des travaux à réaliser a été effectué. Il reste une
deuxième couche de peinture sous marine à passer, l’installation des
panneaux solaires Ă  terminer, le branchement des deux nouveaux
réservoirs de gasoil, le plein de gasoil, la remise en marche du
moteur principal et du groupe électrogène, la réparation de mon
électronique, l’actualisation de mon logiciel météo, la réouverture de
ma liaison satellite, encore divers petits travaux, beaucoup de
rangement et de nettoyage, l’avitaillement …

Quel bonheur d’avoir encore une fois réussi à respecter mon planning
malgré tous les chalenges que je m’étais fixé. Cela n’a pas été
facile, j’ai dû me battre, tenir bon et ne rien lâcher. Pour moi la
clef du bonheur c’est de réussir à surmonter les difficultés que je me
suis imposé. J’ai « La passion de réussir ». Et pour réussir il faut
avant tout persévérer. C’est le secret, persévérer. Et ma grande force
est d’être capable de travailler en continue sans me lasser, 7 jours
sur 7 pendant des semaines, des mois (et même des années) pour
atteindre mon but.

Ce réfrigérateur m’a donné énormément de fil à retordre. Deux mois de
travail ! A la première mise en marche, température minimum atteinte
11 degrés. Il a fallu réfléchir et améliorer pour atteindre à la
seconde tentative 6 degrés puis réfléchir et travailler encore pour
descendre à 3,3 degrés lors de la troisième tentative.

Mais ce n’était pas encore suffisant car pour être à 3 degrés, qui est
la température idéale pour un réfrigérateur, et pour que le
compresseur ne tourne pas en permanence il faut pouvoir atteindre une
température inférieure à zéro. J’ai dû encore travailler pour obtenir
finalement -1,3 degrés. Quelle victoire ! Quelle réussite !

L’objectif était d’autant plus dur à atteindre que j’avais mis la
barre très haute, très grande capacité (120 litres), petit compresseur
permettant de limiter la consommation à 3 Ampères et surtout ouverture
par la face avant ce qui rend la réalisation très difficile car
l’étanchéité doit être parfaite malgré tout.

Maintenant place au voyage. Jacky, qui est en manque de haute mer,
m’accompagne jusqu’aux îles Canaries que j’espère atteindre début
Novembre. Si j’ai le temps je ferais alors un aller retour sur Paris
avant de redescendre aux Canaries le 15 Novembre pour deux semaines de
vacances sur les îles avec ma cousine Sylvie de la Réunion. Puis le 2
Décembre ce sera ma conférence au congrès des médecins transplanteurs
Ă  Caen.

Je pense ensuite naviguer jusqu’aux îles du Cap Vert où je laisserais
Harmattan pendant les fêtes de fin d’année et dès début Janvier, ce
sera la traversée transatlantique vers le Brésil, Fortaleza, Natal ou
Récif. Une belle balade commence devant l’étrave et comme d’habitude,
vous pourrez suivre mes aventures au quotidien!

A bientĂ´t.

Jean-Louis
Sommaire
Commentaire
Précédent
Suivant