Journal de bord de l'Harmattan |
Mon, 17 Oct 2016 22:00:00 - En bus entre Punta ArĂ©nas et Puerto Natales N° 908 - Retour vers la cordillère
19h heure locale, 22hTU, 24h en France.
Bonjour Ă tous,
Samedi soir nous aurions donné cher pour pouvoir prendre un taxi et finalement, ce matin nous avons décidé de rejoindre la gare de bus à pieds en tirant nos valises. C’est bon de marcher, le ciel est d’un bleu limpide, le soleil est déjà haut et malgré la température de seulement quelques degrés nous sommes bien.
Aujourd’hui encore l’ « Estrecho de Magallanes » ressemble à un lac, paradoxalement il y a beaucoup plus de coups de vent en été (janvier et février) qu’en hiver. Punta Arénas avec ses 120 000 habitants est une grosse ville industrielle et administrative et elle n’a pas beaucoup d’attraits touristiques.
Nous partons à 10heures. Sur le chantier naval des chalutiers monstrueux sont à sec. Tout évolue très vite car en lisant la littérature nautique il m’avait semblé qu’il était impossible de sortir un bateau de l’eau dans le grand sud. Je pense que beaucoup ont intérêt à laisser croire que ces endroits sont encore très sauvages.
La steppe est toujours là mais progressivement les paysages se vallonnent. Bien qu’ayant été décimées par les éleveurs on voit encore beaucoup d’Ouettes de Magellan. Elles ressemblent un peu à des oies mais avec un cou très long. Vivants en couple fidèles pour la vie le mâle est blanc, noir et gris alors que la femelle un peu plus petite est rousse et marron.
Les moutons sont toujours présents, ils ont tellement de laine sur le dos qu’ils semblent gros comme des veaux. Nous apercevons nos premiers nandous de Darwin, cela ressemble à une petite autruche et de loin on les confond avec des moutons. Puis, comme en Camargue, des flamands roses occupent les lagunes.
Les guanacos n’étant pas apprivoisés, on ne les voit que lorsque l’un d’entre eux s’est fait piéger par la clôture et qu’il se trouve entre celle-ci et la route. Comme la clôture se poursuit sur des centaines de kilomètres je ne sais pas comment le reclus peut retrouver ses copains qui l’attendent de l’autre côté.
Vers midi une ligne de sommets enneigés et de glaciers se dessine sur l’horizon. C’est la cordillère ! Plus exactement c’est le massif de Torres del Plaine. Progressivement les montagnes se précisent, puis tout aussi progressivement des arbustes commencent à envahir la steppe. Surprise c’est le premier morceau de steppe retourné. Que cultive-t-on ici ? Les arbres sont de plus en plus grands mais à nouveau ce sont des paysages de désolation avec d’énormes étendus d’arbres morts.
Un peu après 13 heures nous entrons dans Puerto Natales (prononcez « Natalesse »). La ville est composée d’une multitude de petites maisons colorées. La plus part sont en tôle ondulée, chacune possède la même petite surface de terrain et ici aussi les rues forment des blocs.
Nous arrivons chez Carlos après une demi-heure de marche. Aujourd’hui c’est une très bonne surprise avec un bel appartement entièrement autonome, cuisine équipée le tout dans un état de propreté impeccable.
Vite, nous déposons nos valises et partons en ville. Le centre est près du port et après un bon restaurant nous déambulons avec délice dans les rues ensoleillées de cette petite ville nichée au beau milieu des canaux de Patagonie.
A 19 heures il fait encore bon dehors car le soleil qui s’est levé à 6h40 ne se couchera ce soir qu’à 20h30. Nous sommes bien ici. L’ambiance est excellente et il semble faire bon vivre au Chili. Je vais avoir plusieurs mois pour approfondir cette découverte.
Demain matin départ à 8h pour El Calafate en Argentine.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
"Que d'aventures...bravo vous avez tous les deux un moral d'acier pour surmonter tous les obstacles. Remplissez bien vos réservoirs afin de nous faire participer à vos exploits du bout du monde. bonne route à tous les deux bernard et marie"
Envoyé par bernard lannion le 18-10-2016 à 19:14
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